La route du haut

J'en ai beaucoup parlé, il serait temps que je la  présente.

   La "route du haut", pour les gens de  Cerbère, c'est en vérité une piste -goudronnée- qui leur sert d'alternative à la 114  (D914). Elle dessert les crêtes, avec ses annexes (pistes vers l'arrière-pays, la "Forestière" côté Cerbère, vignes, relais émetteurs du Puig Joan, et tour de guet, et plus au sud Pic de la Galline, base de parapente à 336m)




Sur cette vue depuis la montée côté Cerbère, l'échancrure au niveau de l'horizon, c'est le col du Séris.
 On voit la route qui monte vers la gauche de l'image, mais ça monte moins que de l'autre côté du col.
 La D914, ancienne RN 114, qui passe plus bas, ne manque pas de virages et d'épingles,
et n'est pas spécialement plate pour autant, d'ailleurs

En fait surtout elle a un objectif de desserte pour la lutte contre l'incendie. Elle est donc répertoriée comme DFCI *AL 63.
*Défense des Forêts Contre l’Incendie
- AL comme Albères, la chaîne terminale des Pyrénées, qui va du Perthus à la mer.




Depuis le col du Séris, magnifique panorama vers le Sailfort (neige), vallée des Abeilles, Madeloc, Banyuls

   Cette piste grimpe fort à ses deux bouts, mais elle comporte moins de virages et la partie centrale est relativement à plat.  A une altitude entre 200 et 240m, une sorte de balcon sur la baie de Peyrefite.

   Bien pratique au temps des cargols indoublables (les escargots, surnom des camping-cars). Surtout dans le sens Nord-Sud (en sens inverse, la sortie peut se révéler très problématique par fort trafic).
   Elle comporte quantité de trous, certains y roulant à des vitesses déraisonnables, et les camions des chantiers ne se gênant pas pour l'emprunter (malgré la limitation à 3,5t sauf desserte incendie).

   Elle est aussi fort glissante, du fait de gravillons, de virages déversés, et parfois de boue (ne surtout pas l'emprunter par temps pluvieux, ou après).  
   Et d'aspect fort inhospitalier : taillée dans la roche  à flanc de pente, entre ravin et falaises, rares arbres ou squelettes d'arbres sur les côtés.
   - Et même deux épaves automobiles* en contrebas qui devraient donner à réfléchir aux fous de vitesse. Un environnement aussi désolé que la vue est belle.
* PS. l'incendie du 3 février 2013 en révèlera une troisième cachée jusqu'alors par la végétation

   Un trajet néanmoins attrayant pour certains cyclistes, non que les automobilistes y soient moins dangereux qu'en bas, mais on les entend venir...
   et côté Banyuls un paradis pour piétons, promeneurs de chiens, et chercheurs d'asperges nouvelles.

la descente sur Banyuls sur la crête entre vallon du Séris et littoral

Je l'ai longtemps prise pour un désert, "la lune", presque...
il n'en est rien...

A SUIVRE http://claudie-chosesvues.blogspot.fr/2012/05/route-du-haut-une-grande-richesse.html