jeudi 28 juin 2012

Fontenoy, un canal passe là


Venant de Bains, en amont, la route la plus directe emprunte la vallée du Bagnerot puis longe le Côney en rive gauche, du moins sur la fin, après le Moulin aux Bois où elle domine dans une vallée adjacente le site d'une ancienne usine en ruine, associée autrefois à la Manufacture, comme de nombreux moulins du secteurs. (autre photo ancienne)  (carte postale ancienne)

C'est la route que j'avais empruntée une première fois, où je n'avais que traversé Fontenoy, en me promettant de revenir. 
De ce côté, l'immense bâtiment du Moulin Cotant, tout en bois sur ses pilotis, attire le regard à l'entrée de la ville.

 Venue  cette fois en repassant par la Manufacture, j'ai traversé Côney -et canal à sa droite- au Grurupt et rejoint la route venant des Baraques, retraversé le canal près du port, puis le Côney, et me suis garée dans les alentours du Musée de la Broderie, de la Métallurgie et du Patrimoine. Je retourne en direction du port après avoir constaté que je ne peux visiter celui-ci.


C'est en chemin que j'ai vu,

devant ce qui semble un IME,
l'objet de l'énigme de l'autre fois : un hôtel à insectes




Le Côney à Fontenoy, rive gauche en amont du pont

Le Côney à Fontenoy,
 rive droite en amont du pont.
Les grands arbres sont ceux du port.



Se promener dans Fontenoy, c'est croiser une quantité de panonceaux en forme des nuages, portant des citations d'écrivains,  poètes, philosophes, humoristes...


Et le canal ? Où est le canal ? je l'ai pourtant traversé.


Il est là, sur la rive droite, cette voiture qui arrive au carrefour vient de le traverser un peu plus loin. Si elle va tout droit, elle longera le Côney, si elle tourne vers moi, elle passera le pont.
- Mais il n'y a pas de place pour un canal ? On le verrait ?
- Si... il est derrière la maison
 Ils en ont fait, de la place... ce n'est pas large, un canal, un panneau à chaque extrémité de la tranchée signale qu'on ne peut s'y arrêter, mais ne dit même pas qu'on ne peut s'y croiser.
Vu du port, le pont d'où est prise la photo de gauche.
Un escalier semble donner accès à un sentier sur la rive escarpé.;
 Un autre escalier lui correspond à l'autre extrémité.
Je me suis posé la question de l'explorer mais n'ai pas eu le temps d'y monter.


depuis le pont près du port

 



rapide coup d'oeil au port
 

il y a même des platanes,
Ce port est un bel endroit,
 ombragé et lumineux à la fois,
qu'on y vienne en bateau,
à vélo par la piste qui longe le canal,
 ou depuis le village



un bateau vous attend pour une promenade
 au fil de l'eau et de l'histoire locale

La création du canal de l'Est est liée à l'annexion après 1870 de l'Alsace et de la Lorraine, dont les voies navigables n'étaient plus accessibles.
L'apport de main d'oeuvre qu'il nécessita représenta une période de forte croissance pour la ville.

Le port connut jusqu'au début des années 60
une intense activité avec le trafic de bois,
de produits agricoles et métallurgiques.
Fontenoy était une halte fort prisée des
 bateliers qui y trouvaient le ravitaillement
nécessaire aux hommes et aux bêtes


invitation à la randonnée sur un bâtiment du port

C'est donc en longeant le Côney, et non par le canal ni par la colline, dont je lis qu'elle se nomme le Coclet, que j'ai gagné l'autre extrémité.

ECLUSE N°35
< PONT-DU-BOIS
BAINS-LES-BAINS >


Côté Côney, c'était bien joli aussi...
mais c'est déjà lourd je dois fermer cette page, 
Julie-Victoire et et les autres vous donnent rendez-vous ici

mardi 26 juin 2012

Fontenoy-le-Château (Vosges) église gothique St Mansuy



Fontenoy-le-Château est une petite ville des Vosges, à la limite de la Haute-Saône, et non loin de la Haute-Marne également
J'étais venue pour visiter le musée  - ce sera hélas partie remise :
 j'ai laissé mon porte-monnaie dans un autre vêtement. 


Mais Fontenoy a bien d'autres attraits à proposer, que je n'ai fait que survoler, compte-tenu du temps dont je disposais.


Cette rue mène à l'église 
dont le clocher de style Empire -comme plusieurs des environs- et les maisons qui se pressent autour
 font qu'on la découvre avec surprise beaucoup plus ancienne :1450-1480, en fait. 


 Toute en grès local, elle montre d'abord ses hautes et fines fenêtres et un imposant arc-boutant.

les piliers cylindriques sont des contreforts,
 une solutions assez inhabituelle

 Je découvre qu'elle porte le vocable de St Mansuy et qu'elle est classée aux Monuments historiques (Le clocher a dû être refait en 1820)
Bâtie sur un édifice roman du début du XIème siècle, paraît-il encore bien visible de l'intérieur.




je ne sais pas s'ils ont fait exprès de choisir pour les panonceaux de tous les monuments
une couleur qui oblige à mettre le nez sur les explications - et dissuade la photo


RESPICE.FINEM.PASE.ALAFI.
M.V.CXXXIX
(Respice finem, Pense à la fin - 1539)
Ah bon? - s'ils le disent...
très curieuse façon d'écrire la date aussi
 
               



Ce portail latéral porte des sculptures nombreuses, et ouvragées, quoiques érodées                
mais le portail principal Renaissance est carrément imposant . Si imposant que sans grand angle j'ai renoncé à le prendre, les maisons sont trop près.
Je ne suis d'ailleurs pas la seule, la page du site de la ville qui lui est consacrée n'en offre qu'une vue prise latéralement, par contre on peut y avoir un aperçu  assez détaillé de l'intérieur. et d'autres détails intéressants.


la petite place étroite devant l'église, et la Tour des Lombards,
dernier vestige des fortifications.



en bas à gauche de cette rampe,
le monument aux morts
 a pris la place de l'ancien cimetière.


Les maisons qui entourent l'église se pressaient-elles autrefois sous le château
- dont il ne reste plus grand-chose, et que les villageois veulent protéger -

   ou ont-elles remplacé celles de l'époque ? 

la mairie, dans la rue qui monte de la poste et du musée vers l'église

  

 
CETTE P. A ETE P. P. JF VICTOR DAUBIE LE 22 7BRE 1821

On se comprend... pas la peine de se fatiguer à écrire tous les mots...
ça rend certaines de ces "premières pierres" indéchiffrables
(surtout quand le grès s'érode plus ou moins)
Là je crois pouvoir traduire
"Cette pierre a été posée par J. F. DAUBIE* le 22 septembre 1821"
 (*quelqu'un de la famille de Julie-Victoire?)



GILBERT, poète romantique, une des gloires locales

"SALLE D'ASILE"
les salles d'asiles furent les ancêtres de l'école maternelle

La promenade se poursuivra dans un autre message, ça serait trop long.


PS: au fait, vous savez ce que c'est que ça ?

réponse la prochaine fois

semi-remorque volant, à longues antennes : Ichneumon

un monstre pas bien méchant (PS: pour moi, voir plus loin),
plus préoccupé de son évasion problématique (j'ai finalement réussi à le diriger vers l'ouverture la plus proche)
Je manque de temps pour identifier l'OVNI.
... ça attendra bien
Ichneumon ?


Des images pas très bonnes, mise au point pas facile avec un sujet paniqué
- paniqué par le gros oeil noir encore plus d'ailleurs !
 J'aurais dû la prendre de loin et recouper les images, ce serait meilleur.

Suite
Donc il semble bien qu'il s'agisse effectivement de quelque Ichneumon.
Je lis qu'on parle d'un abdomen (ou gastre) pétiolé^pour cette particularité qui fait que je l'avais traité de semi-remorque.

Leur autre particularité, qui ne se voit pas, est de pondre en parasitant les larves d'autres insectes, ce qui en fait de précieux auxiliaires horticoles.
La larve investée va continuer à se développer, car la larve d'Ichneumon ne s'attaque d'abord qu'à des parties non vitales, ce qui relativise peut-être l'intérêt de ce parasitage. Les dégâts causés par la larve parasitée... vont continuer quelques temps, non?


Caractères généraux essentiels des Ichneumonides :

-il existe 2940 espèces et sous-espèces d'Ichneumonidae en France (dont 2717 espèces); taille moyenne de 10 à 20 mm en longueur
-la plupart sont monochromes, sombres ou noirs, quelques-uns noirs et jaunes
-2 cellules discoïdales (cubitales) aux ailes antérieures et une aréole souvent pentagonale, 1 grande cellule discocubitale
selon http://aramel.free.fr/INSECTES14ter-3.shtml
> Ce n'est pas la qualité de mes photos qui en dira plus, sinon qu'il fait partie des "quelques-uns noirs et jaunes " 
et de ceux qui ont une aréole,
 pentagonale ?
-  peut-être

Il s'agit là d'explications que je lis plus bas dans la même page, et qui concernent les nervures des ailes


Pour observer les deux trochanters*, ou le trochanter double, une autre photo sera-t-elle plus pertinente?
- bof... en silhouette, ça n'est pas décisif
(* voir schémas dans la même page d'aramel)





 Moralité :
 primo, il va me falloir apprendre à faire de meilleures images,
et secundo, à savoir quoi observer et mettre en évidence, surtout !

Via Flickr :
prisonnière de la vitre

Quelques sites intéressants rencontrés lors de cette recherche au sujet des ichneumons :
http://www.jsbouchard.com/2006/09/ichneumons-ca-cest-de-la-bibitte/ (Canada)
un autre ichneumon jaune et noir sur  1000-pattes ,
 et la technique de forage en photo sur cette autre page de 1000-pattes

mardi 19 juin 2012

la broderie blanche

 Un stand au comice agricole se démarquait des autres, celui du Musée de la Broderie de Fontenoy-le-Château.

  Installées sous l'abri-bus, ces dames venues avec quelques échantillons anciens avaient aussi apporté leurs ouvrages en cours, ce qui permettait de les voir tirer l'aiguille.
- Les photos par contre souffrent un peu de cette mi-ombre. 


Mais je n'en aurais pas fait de meilleures au musée lui-même, où elles sont interdites.
Une distraction m'a d'ailleurs empêché de le visiter, j'ai dû "me contenter" de visiter la ville*,
ayant oublié mon porte-monnaie lorsque je m'y suis rendue.  
Ce sera pour une autre fois...

(*une visite pleine de surprises que je raconterai  par ailleurs.)










Le ceinturon qui maintient l'ouvrage pouvant marquer ou tacher celui-ci, des linges sont interposés en protection, ici ce qui semble être une nappe pliée.
 L'ouvrage est la nappe bleu pâle brodée de blanc. 
Installé sur un "tambour", cercle maintenu par un support dont le pied comporte une rotule (bien visible sur la photo de gauche - cliquer), l'ouvrage leur laisse les mains libres et reste tendu et propre.
Certains points nécessitent que la main gauche reste sous l'ouvrage pour renvoyer l'aiguille.
J'ai souvent vu une grand-tante broder ainsi devant sa maison, à la lumière.
. Les échevaux de fil blanc utilisés sont d'époque (on en voit un posé sur le cercle). 
 A l'instant de  la photo la conversation portait sur leur collecte. On en retrouve encore en vidant des maisons.


Il s'agit ici de "broderie blanche", spécialité locale, mais bien sûr la brodeuse qui la maîtrise saura aussi s'attaquer à d'autres ouvrages polychromes.
 Les "jours" sont faits en tirant les fils sur la largeur voulue, puis en rebrodant (noeuds, spires) les fils ainsi laissés lâches (en les comptant, pour un point régulier, tout comme le nombre de tours que fait la brodeuse). Le fil doit se fondre dans l'ouvrage entre deux points.
Ci-dessous, le jour échelle, le seul que je sache faire.
 A l'angle de cette sorte de grecque, il nécessite un arrêt des fils coupés.


point de bourdon et plumetis pour ce monogramme



Nappes et draps, taies, sont travaux de longue haleine.
La broderie blanche s'appliquait aussi à des pièces de lingerie en toile fine
une sorte de manchette ou de poignet

 

une encolure

  



détail du bavoir ci-contre