vendredi 24 mars 2023

MÉGA-BASSINES : UNE GUERRE DE L'EAU DANS UNE CRISE MONDIALE

Le cycle de l'eau est perturbé et la France connaît une sécheresse historique. Dans le pays, près de 20 départements sont déjà en vigilance alors que le printemps ne fait que commencer. D'après le Bureau des recherches géologiques et minières, quelques 80% des nappes souterraines de métropole étaient à des niveaux inférieurs à la normale en février 2023, contre moins de 50% en février 2022.

Mais les français ne sont pas les seuls à connaître une situation de pénurie d'eau, inédite. Selon l'ONU, lors des 40 dernière années, l'utilisation de l'eau douce a augmenté de 1% par an. Environ 10% de la population mondiale vit dans un pays où le stress hydrique atteint un niveau élevé ou critique. Selon le GIEC, dont le dernier rapport est public depuis lundi 20 mars, près de la moitié de la population mondiale subit de graves pénuries d'eau. C'est dans ce contexte que s'est tenu une conférence des Nations Unies sur l'eau, du 22 au 24 mars, à New-York. Alors que le 22 mars était la journée mondiale de l'eau, Antonio Guterres, secrétaire générale de l'ONU, alertait sur une crise mondiale « imminente ».
Mais le changement climatique n'est pas seul responsable. Certains groupes privés s'accaparent et épuisent l'eau, tout en tirant profit de cette ressource, rappelant la célèbre phrase de Thomas Sankara : « il faut choisir entre le champagne pour quelques-uns, et l'eau potable pour tous ». C'est ce qui amène à de nombreux conflits, dont celui qui concerne les méga-bassines et la mobilisation dans le Poitou, le week-end du 25 et 26 mars. Ceci est « une guerre de l'eau », affirme sur le plateau du Média, Lisa Belluco, députée de la Vienne et vice-présidente de la commission développement durable et aménagement du territoire.