samedi 11 juin 2011

Peur de la foule (j'entends mal)

Peur de la foule (j'entends mal)


Voilà qui est nouveau :
je me réjouissais tant de venir à ce rassemblement de famille! Si longtemps que je n'ai eu l'occasion de voir tous mes cousins, j'avais programmé mon séjour thermal dans l'Est à ce moment-là « pour en être ».
J'en avais eu la semaine dernière mon petit, euh non, mon gros acompte avec le séjour d'une partie de mes frères et soeur, que je vois rarement aussi.
La maison en travaux, une vraie ruche, mais chacun jouant sa partition et sachant ce qu'il a à faire (fluide, génial, vraiment des pros! ), les grandes tablées, avec ce qu'il faut sur la table, joyeuse abondance et faux désordre, échanges, complicité, blagues, fous-rires... On était 6 ou 8 à la fois, tout allait bien.


Mais là, ça se précipite...
C'est demain la fête (80 ans de ma tante, elle est arrivée avant-hier, chez elle, c'est la maison voisine), et depuis hier, je ne vois plus que des stratégies à élaborer pour conserver quelque bulle de calme, quelque distance et surtout quelque autonomie. Avec mon programme journalier, je suis un peu hors-jeu. Je tente de prendre part aux préparatifs, mais j'ai envie de le faire à mon rythme... Je suis en cure thermale, mais pas tout près, je démarre très tôt et je dois être partie au lever du soleil, donc me coucher tôt.
    Sauf que je n'y parviens pas trop, et que je suis en déficit de sommeil... Et que je dois refaire 900 bornes pour rentrer la semaine prochaine, je dois absolument dormir plus avant.
J'en étais même à me demander si loger ici était une option raisonnable.
Evidemment, c'est raisonnable! Je ne m'imagine pas loger à Plombières et ne venir ici qu'en visite, alors à plus forte raison ce week-end-là, où presque tous viendront, mais pourquoi ces doutes et ces craintes?
Le brouhaha... Les paroles dites quand je suis sortie de la pièce, ou quand mon occupation est bruyante (laver mes maillots, bonnet de cure, essorer la salade, mettre le couvert...)
Les paroles dites quand l'un des deux tourne le dos...
... Tout ça, avec moi, ça ne fonctionne plus ! J'ai besoin de savoir qu'on s'adresse à moi, pas à un autre ou en marmonnant pour soi-même, j'ai besoin d'arrêter ce que je suis en train de faire pour écouter, une activité à part entière, j'ai besoin qu'on se regarde, et qu'il n'y ait pas de bruit trop autour...
J'ai aussi besoin de savoir de quoi ça parle !
Depuis que j'ai dû arrêter mon travail, en grande part pour cette raison, et pour la fatigue engendrée -et le stress, la culpabilité, le sentiment de ne pas être à la hauteur- rares sont les occasions où je me sens mal à l'aise en groupe. Parce que je les évite d'abord!
Les groupes ne sont plus jamais bien gros, et puis, je choisis les circonstances, et je rappelle ou avertit : j'entends mal. Oh, rien d'intense: je peux me passer de mes appareils et entendre suffisamment dans pas mal de circonstances, mais dès que le discours se complique un peu, j'en perds les ¾ -au mieux ! Et là, j'ai tendance à écourter, à éviter, à simplifier...
Et là, d'un coup, je viens de réaliser dans quel défi je me suis lancée : 80 personnes assemblées dans un joyeux tumulte demain, et beaucoup de préparatifs empressés. Oh, je ne suis ni hôte ni très engagée dans ce programme, mais j'entends bien prendre ma part du travail. Ce qui suppose une communication efficace – et je ne me vois plus très efficace.
Ma tante a trouvé le truc, elle m'a mis un petit mot pour me sous-traiter une tâche.
Rassurant... C'est clair, isolé, je le ferai quand ça m'ira, après mon repos. Tout compris, quoi!
Bon, ben voilà, arrête de paniquer ma vieille, ça va bien se passer, comme avant...
La maison, les deux maisons vont se remplir petit à petit, j'aurai le temps de rencontrer chacun, pas seulement dans la grande salle et les clameurs.
Tout va bien !

vendredi 10 juin 2011

Après-midi au port (canal des Vosges)

Après-midi au port (canal des Vosges)

il manque des photos, je compléterai plus tard


Hier, en passant, un bateau arrivait pour écluser, depuis tous ces jours où je n'en voyais qu'amarrés.
Je me suis donc arrêtée au port d'Hautmougey.
-Parce qu'on l'appelle comme ça, maintenant !

Dans le temps, nous allions « au Pont du Côney »
... parce que le Côney était là depuis plus longtemps que le canal, je suppose. D'ailleurs il me semble que le canal a changé de nom lui aussi*...
Le Côney, c'est la rivière que longe le canal des Vosges. On les franchit tous les deux côte à côte en allant à Bains, mais on voit surtout le canal, surélevé. La rivière est plus encaissée, et dans les arbres. Pas si étroite pourtant.
un escalier permet d'accéder à la rivière depuis la chaussée qui longe le canal

Du temps des romains, était-ce un gué, ou déjà un pont ? Au même endroit - ou peu s'en faut, il me semble que les chemins qui empruntent l'ancienne voie romaine ont été dérivés vers le pont, ce qui me fait penser que le passage antique pouvait être légèrement en amont.

la voie romaine venant de Bains débouche dans le virage, ou du moins le chemin qui l'emprunte

Il faudra que je prépare une série de photos de la voie romaine...
Je chercherai de quand date le canal*, mais quand j'étais petite, bien qu'il soit déjà là depuis longtemps, nous passions au « Pont du Côney », parfois nous y allions exprès.
Voir les bateaux écluser, ou voir les pêcheurs. Plaisir rare, je n'étais là qu'en vacances. Observation et curiosité, cours paternel,
frisson en franchissant la passerelle. Passer sur les portes était déjà interdit à toute personne étrangère au service, mais je ne jurerais pas n'y avoir jamais mis les pieds.

L'éclusier (l'éclusière, d'ailleurs, non?) y manoeuvrait à grand tours de manivelle les lourdes portes, mais déjà les vannes.
vue vers l'amont (Thunimont-Harsault)

Les jeunes téméraires plongeaient au milieu du canal depuis le pont – en été! Exploit qui m'impressionnait beaucoup, moi qui ne savait guère nager, et rafraîchissement bienvenu. Ici, quand il fait chaud, il fait chaud!

Le pont n'a pas changé, les deux ponts, en fait...
 à moins que si: la peinture - bleue, j'adore !


Les maisons, un peu, il me semble qu'il y avait un second restaurant, ou un simple café. Je crois me rappeler d'un jeu de boules, peut-être un jour de fête... L'hôtel est de plus en plus fleuri et joli.


La maison de l'éclusier, par contre, est déserte.
Un oeil rouge témoigne de l'automatisation de l'écluse.

Le chemin de halage et de desserte, sur l'autre berge, côté rivière, est devenu une piste cyclable très agréable - à plat, forcément, ombragée, pour rouler loin de la circulation au milieu des chants d'oiseaux.

Les bateaux aussi ont changé. Bien longtemps que je n'y ai vu que des bateaux de plaisance... très beaux d'ailleurs. Les bateaux d'autrefois transportaient du frêt pour la plupart. Ils étaient plus longs. Ce qui fait que les bateaux actuels peuvent passer par deux dans le sas.
Il y a deux places aussi au quai. Les gens s'amarrent, et débarquent leurs vélos. Ceux que j'ai vu arriver hier sont à l'Office du Tourisme ce matin, ils vont probablement faire étape quelque temps, il y a matière à faire quelques belles sorties. Pour les gens d'ici comme pour eux ou d'autres touristes, une aire de pique-nique est là, avec des jeux pour les enfants.
C'est le port d'Hautmougey, un bien joli coin. Le village lui-même est à 2 km. Un bien joli coin aussi.

*Le canal des Vosges s'appelait autrefois le Canal de l'Est, dont il est la branche sud
http://fr.wikipedia.org/wiki/Canal_de_l'Est

Il est alimenté par le réservoir de Bouzey, près d'Epinal, autre lieu de baignade que j'ai connu.

Les recettes improvisées de Mamie Claudie

Les recettes improvisées de Mamie Claudie
 -ça a plus d'une semaine, je le charge seulement, pas facile avec des connexions limitées


Pas de recettes, en fait, mais plutôt... une exploration gourmande des ressources du jour

en espérant ne dégoûter personne,
mais peut-être inspirer quelqu'un.

Contexte : difficile !
3 semaines de cure, mais avec des « interruptions de solitude », soit que je parte chez les parents, soit que la famille sur place m'invite. Et les frangins qui débarquent pour les travaux en cours dans la maison... Il s'agit donc de bien prévoir les variations de quantité. En plus, ils débarquent avec leurs provisions, et quand ils repartent, eh bien... il en reste !!! Et puis une grande réunion de famille pour finir, juste avant la fin de la cure...
Une cuisine avec beaucoup d'ustensiles et de plats, mais pas « les miens » - j'aurais dû prendre mes couteaux, j'y avais pensé pourtant.
Cuisiner des plats d'une portion, appétissantes, sans manger plusieurs fois la même chose, mais en évitant de gaspiller. Des plats assez attrayants, voire amusants à réaliser, pour résister à la tentation de manger des trucs tout prêts, genre chocolat et biscuits. Il faut que je pense à créer des noms bien marrants pour les plats, pour m'en réjouir à l'avance, à la réalisation, au souvenir...
En profitant - hé hé - de manger tout ce que je ne cuisine pas le reste de l'année - parce qu'il n'y a que moi qui aime ça. Traduire: courgettes, blé, semoule (non, pas de couscous aux épices : moratoire absolu, mais peut-être aux amandes, aux raisins, aux... aux fraises, pourquoi pas), quinoa, lentilles, artichauds, fromages... et on verra ce qui se présente comme légumes sur le marché. Avec la sécheresse, la saison a beau être « en avance », tout n'est pas jojo...
Et les concombres qui se font suspects, maintenant, en plus !
Donc, un minimum de viande, pas un moratoire quand même, mais je ne vais pas me forcer... et il y a tellement de choses plus appétissantes !
Sans passer trop de temps en courses... sans ressortir plus loin que le jardin voisin, pas de boutiques au village, mais :
« Tu prendras de la salade, ne te gêne pas, hein! Tu choisis, tu prends où tu veux ! » 
Parce qu'en plus il y a le choix ! - et il y a aussi du persil, de la ciboulette...
... et des oeufs ! Tout frais !
Merci tante Colette, merci Parrain ... Chut! Je venais juste d'en acheter - et je commence déjà par repartir pour le week-end... Je vais encore rentrer avec des provisions, ça c'est sûr, connaissant ma mère...
... Prévoir de cuisiner avec des oeufs !
J'ai honte, je n'en ai pas encore fait, de salade ! J'en ai mangé chez eux, chez mes parents aussi, et abondamment... J'en ferai demain, là !


LUNDI 30
QUICHE SANS PATE - AUX PATES !
Recette pour employer un reste de spaghettis imprévu (merci Yo et tes potes)

Alors...
un plat à four, le four à préchauffer sur 6/7 (en plus, ça « gèle », la cuisine a du mal a chauffer, et si je fais du feu, en haut j'aurai trop chaud - un petit truc au four, c'est juste ce qu'il me faut)

Quelques miettes de beurre au fond du plat - euh non, un peu d'huile d'olive, tiens, il y en a - ça tombe bien, j'avais oublié d'en prendre!
un bon tiers des spaghettis (il faudra que j'imagine autre chose pour demain , avec des légumes),
une tranche de serrano coupée en fines lamelles ( le gras sera pour Finette, si elle y a droit),
des herbes,
je les mélange et les retourne dans le plat, histoire de bien les répartir, et que l'huile ne reste pas qu'au fond
Et hop, au four ! que ça grille un peu, le temps que je prépare le reste...
un battu de deux oeufs et de fromage blanc, sel, ciboulette, persil...

Je répartis des lamelles de comté sur les pâtes chaudes , je verse le battu, j'enfourne à nouveau... 
VERDICT : Génial, croustillant et moelleux, je n'ai pas laissé trop cuire, ça fait plutôt omelette soufflée, et les spaghettis sont restés croustillants. Mais... j'en ai fait un peu trop, non?
... Non, j'ai tout mangé ! Même pas pris le temps de photographier le résultat




MARDI 31
courgette (petite, en lamelles fines) et tomate en quartier, ail, persil et ... spaghettis - ben oui !
À la poêle, pour changer !
Rien de compliqué, juste excellent... et trop rare ! ... et j'ai tout mangé aussi
J'en ai refait, en grande quantité quand nous étions 6, la poêle pleine, mais sans spaghettis, j'aurais pu faire deux poêlées


MERCREDI 1
gratin au four de ... oui, de spaghettis, comme ça on n'en parle plus, ça fait de la place dans le frigo,
et comme il fait encore plus froid, avec du grand vent, c'est parfait - avec du comté râpé, et « avec modération », parce que si je ne le mets pas dans le plat, j'en mange trois fois plus !
(Le dessert, acheté tout fait, je l'ai mangé en entrée, pendant que ça cuisait, j'avais trop faim, mais ...chut, c'est un secret.)
Du coup, j'ai réfléchi à me cuisiner un dessert pour le soir... Eh, eh, je sais ce que je vais faire !


CHAUD ET FROID CROUSTI-MOELLEUX DE PAIN PERDU AU LAIT D'AMANDE
ou comment se régaler avec un reste de (très bonne) baguette un peu vieille ( elle est de lundi, et je me suis laissé tenter mardi par un pavé aux amandes et aux noisettes, alors qu'elle n'était pas finie)

Avec un battu oeuf/sucre/lait d'amandes, dans un plat beurré, je recouvre généreusement mes tranches du battu qui a servi à les tremper, en le diluant encore. Je rajoute un peu de semoule dans les espaces entre les tranches... je n'ai pas de raisins secs, dommage !
Je ne vais tout de même pas mettre du râpé pour faire gratiner ?
Ah, je sais ! Je saupoudre un peu de son d'avoine...
Et hop ! Au four !
VERDICT : Génial, je sers chaud saupoudré de sucre vanillé, avec un yaourt à la vanille aussi, et une petite cuillérée de « crème de mûres » de la réserve des frangins.
Il faut dire qu'ils ont de quoi varier les plaisirs, dans la réserve, mais on verra ça quand ils seront là.

CLAFOUTIS FRAISES POMME
( un souper plat unique et gourmand, la semaine dernière,
parce que les fraises commençaient à dater, des fraises « de sécheresse », mal mûries, un peu dures )

une soirée frisquette, un plat au four s'impose
1 plat beurré,
1 pomme
les fraises débarrassées des parties vertes – un petit bol – un peu coupées
un battu avec:
2 oeufs du poulailler, un énorme et un tout petit ( de poule naine?)
2 bonnes cuillèrées de farine,
¼ l de lait d'amandes
1 verre de sucre blond
sel
Penser à acheter vanille et cannelle
VERDICT : Mmmm, plus qu'un souvenir, je n'avais même pas réussi à en garder pour le petit déjeuner
  • en plat unique... forcément !



(ben, non, pas de photos pour tout - mais ce n'est pas trop dur à imaginer , non ? - il faut faire travailler l'imagination aussi ! )