La route départementale 914 (voir message précédent) a connu quelques coulées de pierres et de boue. Mais elle était restée ouverte - avec des moyens importants probablement.
Après le déluge du 20 novembre, la route du haut elle, était restée longtemps coupée. Des barrières aux deux carrefours l'indiquaient à Cerbère et Banyuls. Le temps d'y remettre un peu de sécurité.
Piste de protection contre l'incendie (DFCI AL 63), goudronnée, mais souvent pleine de nids-de-poule, elle dessert également de nombreux chemins de vignes et le relais émetteur du Puig Joan.
sur le versant Banyuls
Déversement de cailloux sortis des fouilles d'une canalisation empruntant cette route. On voyait de vraies tranchées très profondes jusqu'au Col du Séris* - à présent rebouchées.
.... Les cailloux se sont amassés plus bas sur la route (on voit un tas impressionnant repoussé par le tracto-pelle) et sur un parking, mais l'eau a continué dans la vigne.
dans l'autrre sens, on voit bien le chemin par où est arrivé l'eau. Marcher est très difficile, je ne descends pas très loin. Le viticulteur va en baver...
ces cailloux blancs proviennent des fouilles de la route |
Beaucoup de terre perdue. Qui s'est retrouvée sur le 914, ou qui l'a traversée, et de là ... jusqu'à la mer.
J'avais déjà vu ça dans d'autres vignes, côté Peyrefite. Au dessus de la sortie du tunnel, notamment.
Sur le bassin versant de Peyrefite.
Mais le pire est sur le haut, au delà du Col du Seris
(* également dénommé sur la carte " Coll de Gran Bau")
Immenses coulées de terre et de roches, d'abord franchies par de rares véhicules tout-terrain, puis dégagées au tractopelle. Qui ont laissé des murailles de déblai sur les bords. (voir plus loin)
Quelques coulées mineures sont restées en place lorsqu'elles ne gênaient pas le passage.
Ce ne sont pas ces deux petits recs sous le col de Creu qui ont pu expédier en bas(1) tous ces déblais (repère 2 sur la carte)
bien qu'ils aient visiblement fonctionné récemment
à gauche de la photo le Puig(Pic) Joan, et la ligne électrique, la DFCI AL69 (lacet), un peu trop neuve, trop bien retracée, qui rejoint la 114 |
En arrivant aux vignes,
on a de plus en plus de terre et de cailloux sur la route.
Ce sont des vignes entretenues comme coupe-feux, de réfection relativement récente,
et qui pour la plupart n'ont pas de murettes
Ce passage d'eau n'a pas pu lui non plus causer beaucoup de déplacement de roches
C'est ici que ça se passe :
et un trou monstrueux au carrefour (repère 3 de la carte). En fait, le chemin a été rapidement réouvert en déplaçant le carrefour vers le sud.
La route en lacets qui monte depuis le premier vallon côté Peyrefite (DFCI AL69) semble avoir été refaite en entier. Avec les déblais à évacuer. En contournant le trou. Un trou plus grand qu'une maison, avec une buse restée là, au fond. J'ai perdu les photos que j'avais faites quelque temps après - aussi bien, prises un jour sombres, elles ne valaient pas grand chose. Le trou s'est ouvert à l'emplacement même du carrefour. Le chemin prenait plus à droite. On voit la buse tombée au fond du trou.Le diamètre ne pouvait absorder ce qui s'écoulait à ce point bas de la route. C'est un vrai "mur d'eau" qui s'est abattu cette nuit-là sur l'arrière-pays de Cerbère de l'autre côté de la crête et Puig Joan. Et qui a dévalé le lacis de routes jusqu'à ce point bas,
en prenant quelques raccourcis à travers vigne(3)
et talus(4)
au sud-est de la ligne, une buse qui semble n'avoir pas servi, les herbes ne semblent pas avoir été dérangées, comme si l'eau en suivant les chemins, n'était pas venue jusque là (pour la route c'est près du point haut) Ou comme si les précipations avaient été moindre, dans ce "bac", l'autre versant de la montagne plus haut ayant tout pris(???) Une nouvelle fois, je vais devoir arrêter là, car le message semble trop lourd. A la moindre tentative d'ajout d'une simple légende, tout se mélange. Je laisse la carte ci-dessous, heureusement, elle était déjà chargée |
suite : toutes les photos du trou
Agrandies, les photos sont très parlantes! C'est ainsi que petit à petit le paysage se modifie car il est parfois impossible de remettre la terre en place( surtout celle qui est partie à la mer, modifiant les fonds et la côte!)
RépondreSupprimerChez nous le même problème , des ponts , une vigne à même disparue !
RépondreSupprimerMoi je suis impressionné car rien n'est fait pour canaliser les eaux , cela tombe vite et fait beaucoup de dégâts .
A bientôt
Les vignes de cette partie de montagne sont des coupe-feux "récents" (fin XX°s.)des rabassades sans murettes ni "peu de gall" c'est le lacis des routes qui les structure, mais elles restent extrêmement pentues en fait, j'ai beaucoup observé au printemps, donc longtemps après, mais il m'a semblé - en sus du gros orage qui a eu le mauvais goût de se concentrer sur un secteur, après plusieurs semaines de pluie - que le mal était venu des routes, qui ont capté et fait converger des eaux qui auraient dû naturellement s'écouler dans trois ou quatre recs
Supprimer- pour ce que j'en ai vu des mois après, certains recs n'avaient pas fonctionné, en tout cas ils n'ont pas été remodelés, ni élargis, ni comblés, alors qu'au-dessus d'eux les routes étaient ravinées, en long: l'eau n'a pas su s'en échapper