lundi 7 mai 2012

route du haut: une grande richesse botanique

   J'avais été surprise dès 2009 de la variété des espèces visibles sur les accotements de la route du haut (DFCI AL69).
    Inaugurant le principe du "en descendant je fatigue moins", je me faisais "parachuter" de plus en plus loin... je récupérais une aptitude à marcher sans boîter, et j'avais besoin pour ça d'une route peu fréquentée, ne m'obligeant pas à emprunter le bord en devers (pas de sac, pas de mal de dos: tout dans les poches... et l'appareil pour trouver le temps moins long)
"La fougère s'est pris un pavé"
-polypode-
Les éboulements ne sont pas une nouveauté de cet hiver.
Chaud, froid, la roche travaille et se clive, les sangliers rajoutant leur puissance pour tracer leurs "couriols"


"Gamme de vert", une des premières du nom :
brassicacées, euphorbe, robinier et diverses graminées bientôt sèches
- en mai le spectacle est haut en couleur, il ne fait pas encore trop chaud, idyllique
J'y avais fait plusieurs découvertes lors de mes premières explorations. J'apprivoisais l'APN, je m'émerveillais de découvrir en visionnant les photos les nombreuses voisines de mon sujet principal. Je m'apercevais qu'on voit bien mieux avec une photo que sur place - avec souvent une lumière éblouissante. L'oeil focalise sur un sujet. L'appareil prend tout le champ et le restitue. J'avais d'ailleurs énormément de mal à cadrer serré, à cause de l'éblouissement justement, je me donnais de la marge pour recouper ensuite.

Merveilleux foisonnement de graminées autour de la laitue pérenne, d'un si joli bleu, aux étamines bleues aussi


Je découvrais des espèces inconnues (de moi)
ail à toupet, Muscari comosum
 Les fleurs bleues sont stériles, une sorte d'enseigne au néon?
Les vraies fleurs beige-marron sont en dessous
 je mitraillais et je passais du temps au retour dans mes livres - j'utilisais encore très peu les ressources du net

L'acanthe, Acanthus mollis,  je la connaissais, mais je ne l'avais encore jamais rencontrée dans la nature.
 Sur le moment j'ai pensé qu'elle avait été apportée là lors d'un dépôt de terre, mais c'est tout simplement une plante méditerranéenne.

   J'étais passée tant de fois en voiture sans y voir que des rochers et des arbres à demi-secs...
Si je n'avais pas remarqué l'acanthe, qui dépasse largement des autres plantes herbacées, ni les muscaris au bleu électrique, je ne risquais pas en voiture de découvrir les discrets sérapias, Serapias lingua à demi enfouis dans la végétation, sous un petit saule.
remarquer (1/3 inf. gauche)  la jeune pousse d'aubépine
- quatre ans après, elle commence à prendre beaucoup de place,
et pas qu'elle !

    Les bas-côtés sont fauchés une fois par an seulement (ça fait bien ressortir les canettes aussi, et les étuis de cigarettes, GRRR), ce qui laisse le temps à la plupart des espèces d'achever leur cycle.

    Par contre ce fut l'occasion de voir de près d'étranges "poiriers" déjà repérés au passage. En fait la première ambition de marche fut de me faire déposer pour les examiner juste au-dessus de ceux que j'avais repérés, depuis j'en ai vu de plus éloignés... et d'autres quasiment dans ma rue !
   De près leurs strobiles désignaient sans nul doute des aulnes, mais à la feuille totalement différente de ceux que je connaissais.


   C'est aussi ces jours-là que j'ai cliqué mes premiers papillons. La plupart ne faisant que passer, ce qui était assez frustrant.

indulgence requise
capteur totalement ébloui, on ne le reconnaît même pas, mais il était dans la boîte
il sèche ou bien ?
      Mais un machaon a pris la pose longuement sur un brin d'herbe. Je l'ai suivi le temps de deux autres arrêts et beaucoup de photos, au-delà de la chaîne près du rucher. Impunément et avec succès. Les abeilles n'étaient pas nerveuses ce jour-là.  
... Pour ce qui est d'en prendre en vol, j'avais bien essayé, mais pas facile. quand j'ai compris que celui-ci allait s'arrêter à tous les fenouils, ça m'a aidé à me préparer. De fait, je devrais probablement écrire "celle-ci", les fenouils n'étant pas en fleurs, un papillon qui s'intéresse au feuillage, c'est probablement pour y pondre.



   Nouvelle découverte un peu plus loin, qui me fera revenir plusieurs fois le mois suivant pour comprendre de quelle plante il s'agit, cette magnfique rosette de belle taille, toute en festons:

malgré les premiers jets des futures tiges florales (ou à cause d'eux, inclinés à 45°), je n'ai pas su imaginer ce jour-là qu'il s'agissait d'une molène, Verbascum sinuatum



feu d'artifice offert par un gaillet, Galium lucidum, gaillet luisant

  Toutes ces plantes étant des vivaces, j'ai depuis rendez-vous avec elles chaque année, fin avril-début mai.
  En avril, souvent en voiture, à cause de la météo capricieuse, c'est un peu loin.
   Et je sais les emplacements exacts où les chercher, j'essaie de passer toutes les semaines pour ne pas les manquer.

  Et chaque année, en cherchant celles-ci, eh bien... j'en découvre d'autres...
  et je rentre batterie vide... forcément !

2 commentaires:

  1. Oh comme j'aime toutes ces fleurs des champs qui parfois se hasardent au jardin !
    Je ne manque jamais de les immortaliser car elles le méritent tout autant que nos floraisons "apprivoisées" ... lol !
    Merci pour cette balade campagnarde si charmante.
    Douce journée.

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  2. Tu profites à la fois d'une vue générale fantastique et des vues rapprochées avec plei de trésors à découvrir! Et c'est bien vrai que chaque annaée apporte son lot de nouveautés!

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