vendredi 20 avril 2012

explosion rose (2) : liseron à feuilles de mauve


Quand le printemps commence à embellir les bords de route, les talus, il y a la pluie d'étoiles blanches des asphodèles, mais le plus pimpant, un peu après, sera le rose vif des tutus du liseron, d'abord timides puis en tapis serrés.
Le rose vif est terriblement difficile à reproduire, sauf à placer la fleur à l'ombre de l'appareil ou d'un chapeau, et c'est un peu dommage.
Et sauf les jours gris comme ce dimanche.

le rose passe mieux, sans reflet, sans soleil
 Mi-fermés en fin de amtinée pluvieuse et grise
Le capteur de l'APN en retiendra surtout la luminosité -et on peut également tenter de la baisser après coup. Mais depuis toujours ces fleurs et d'autres du même rose vif m'obligent à ruser. (bien choisir ma position par rapport au soleil, notamment)

C'est bien un "liseron", terme regroupant des Convolvulaceae de genres  différents.
 Ils possèdent en commun une corolle à 5 pièces entièrement soudées, formant une sorte de cloche ou d'entonnoir (les jointures des 5 pétales, souvent très visibles, forment une étoile à 5 branches à l'intérieur de la fleur). (in Jean Tosti, "Fleurs du Roussilon"  )

Convolvulus arvensis
Sa fleur est plus petite que celle du blanc Calystegia sepium, le liseron des haies, qu'on ne voit guère ici
Vosgien Calystegia sepium? 
un peu plus grande que Convolvulus arvensis, le liseron des champs, mais on lui voit les mêmes corolles en cornet, les même boutons  torsadés et presque pointus, et la fleur se replie ensuite de la même façon, en se torsadant à nouveau.

J'ai eu l'occasion d'en photographier un pied bien dégagé sur le chemin.
 C'est bien un liseron aussi dans sa façon de développer de longues tiges traînantes. Qui montent rarement à l'assaut des graminées et des piquets, contrairement à celles de son grand cousin blanc.                                                                                                      

Il se mêlerait plutôt aux autres plantes  (ici fenouil et chrysanthème des moissons)
en laissant ramper parmi elles ses tiges d'où partent de longs pédoncules. 

 

Par contre sa feuille ne ressemble pas à la feuille en flèche ("sagittée") et relativement plate de ces deux espèces.

Très nervurée, relativement épaisse et de forme variable au long de la tige, vaguement lobées pour celles de la base la base et très découpées en allant vers la pointe (comme le contraste de couleurs ne permet guère de le voir sur la photo prise sur le chemin).









Convolvulus althaeoides L. (liseron de Provence, fausse guimauve) : plante méditerranéenne le plus souvent rampante, qui fleurit dès la fin du printemps dans les terrains vagues et les lieux rocailleux, souvent au bord des chemins. Feuilles plus ou moins cordées à la base, puis divisées en lobes de plus en plus profonds le long de la tige. Corolle dont la teinte varie du rose au mauve, un peu plus grande que dans l'espèce précédente. 
Noms catalans : corretjola de serp, herba campanera (in Jean Tosti, "Fleurs du Roussilon"  )

Plante vivace de 30 cm. à 1 mètre, verte, velue-hérissée à poils étalés, à souche épaisse ; tiges couchées-diffuses ou volubles ; feuilles vertes et velues-pubescentes sur les 2 faces, toutes pétiolées, les inférieures ovales en coeur, obtusément crénelées-lobées, les supérieures palmatifides, à 5-9 segments inégaux, le terminal plus grand ; fleurs roses, plus foncées à la gorge, grandes (3-4 cm.), solitaires ou géminées sur des pédoncules axillaires bien plus longs que la feuille ; bractées sétacées, éloignées du calice ; celui-ci velu, à lobes ovales-arrondis ; corolle 4-5 fois plus longue que le calice, peu poilue ; capsule glabre. (Telabotanica : fiche > autres illustrations)

Je vois qu'elle est proposée en plante de rocaille
    - avec l'avertissement "quand elle se plaît c'est une peste"...
    - certes !

... une peste que je tenterais bien de mettre dans mon jardin (dans un pot?) 
Eh oui :
* tout ce qui n'est pas d'ici crève de chaud ou de froid et de vent,
* il n'est pas raisonnable de concevoir un jardin exigeant en arrosage
* et de plus je les aime

Alors?
- alors, il y en a un qui ne va pas être d'accord ...


5 commentaires:

  1. Il est superbe ce liseron , mais dans les champs!
    Jamais je ne planterais un liseron, c'est un indiscipliné que ne pense qu'à s'échapper! J'ai malheureusement le liseron des champs dans ma prairie et il en profite toujours pour envahir les parcelles cultivées.J'aime ses légères corolles dans lesquelles certains insectes se nourrissent ou se cachent!
    C'est vrai que ce rose soutenu des premières photos attire le regard !

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  2. J'adore tes petites enquêtes botanistiques, il y a de l'inspecteur Gadget en toi !
    Dans ton secteur tu dois également pouvoir rencontrer le liseron des Cantabriques. Je te laisse le lien sur les convolvulacées du blog. Ne t'alarme pas des images manquantes, Canal a mis une note d'information, elle devrait réaparaître prochainement.
    http://monerbier.canalblog.com/tag/Convolvulac%C3%A9es

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    1. Je l'ai vu en faisant quelques recherches avant l'article, je ne crois pas savoir en trouver ici

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    2. Effectivement il préfère les sols calcaires.

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Merci d'enrichir le sujet si vous en savez plus que moi, y compris pour me signaler des erreurs.
Liens vers autres documents bienvenus.
- les petits bonjours font plaisir aussi !

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