("dans le nord" selon la terminologie employée ici, le Nord commençant à Narbonne)
asphodèles n'était pour moi qu'un joli nom
Dialogue de fleurs
Ce n'est pas une vie,
De toujours vivre empoté
Dit le mauve pétunia
De toujours vivre empoté
Dit le mauve pétunia
Ce n'est pas une vie,
De toujours vivre sous verre
Dit la botte d'œillets
De toujours vivre sous verre
Dit la botte d'œillets
Ce n'est pas une vie,
De toujours vivre sous cloche
Dit la rose du Petit Prince
De toujours vivre sous cloche
Dit la rose du Petit Prince
Comme ils sont heureux
Les asphodèles et les volubilis
Avec leur nom à coucher dehors !
Les asphodèles et les volubilis
Avec leur nom à coucher dehors !
Robert FABBRI
Je les ai donc découverts il y a une dizaine d'années et je n'ai pas tardé à mettre un nom sur ces merveilles, nom d'autant plus facile à retenir que je le connaissais déjà, par le poème
Et lorsqu'on m'a dit que tant qu'ils n'ont pas fleuri, l'hiver dure encore... je garde l'oeil chaque année sur ce baromètre si somptueux.
Cerbère , mars 2010, pas besoin de les regarder pour savoir qu'on attendra encore un peu ! |
Eh bien ça y est, pour 2012, l'hiver a confirmé son départ juste avant la date officielle du printemps, et ensuite ça s'est enchaîné...
14 mars, DFCI AL 63 |
la plus avancée de ce 14 mars (même piste) |
En haies d'honneur le long des routes,
ou en champs entiers
asphodèle rameux je suppose |
la floraison est bien lancée à présent.
Les asphodèles fistuleux sont entrés à leur tour dans la danse, et ce ne sont pas les moins jolis
tiens, ils se referment le soir. |
pour m'aider à faire le tri
Fleurs du Roussillon (Jean Tosti) (je regroupe les paragraphes)
Les asphodèles fistuleux (ci-dessus) sont les plus reconnaissables.
Ensuite, il faudrait que je m'applique un peu si je veux aller plus loin que l'admiration. J'aurais tendance à classer asphodèle rameux tout ce qui n'est pas A. fistuleux... puisque c'est donc une "spécialité locale"
- surtout tant que ça n'est pas fleuri :
- indice ou pas, les bractées très longues? qui sembleraient évoquer celle ci-dessous (en pied et détail) ..- donc... A.albus |
A.ramosus??? |
... Je vais me contenter tout de même encore un peu de l'admiration!
Il y a de quoi :
la blancheur des pétales soulignés d'un filet brun-rose, les étamines comme de longs cils blancs, avec une si petite anthère chargée de pollen orange,
et admirer le ballet des butineuses, car oui, il faut en visiter des fleurs, pour confectionner ces pelotes voyantes dans leurs corbeilles.
A.albus??? |
ne serait-ce pas A. cerasiferus où j'ai photographié ce bourdon? |
Mais bien sûr les asphodèles attirent bien d'autres insectes:
la cétoine grise s'intéresse à beaucoup de plantes et ne dédaigne pas l'asphodèle |
Je ne saurais t'aider à les distinguer les uns des autres ces beaux asphodèles! J'en rencontre fort peu dans mes collines parsemées de gros blocs calcaires et pentues à souhait!
RépondreSupprimerLa cétoine grise ne fait jamais la difficile.Mâle et femelle sont semblables, la dame étant parfois plus grosse que le monsieur.Mais pas assez pour les distinguer.
Comme toi j'ai dû attendre de voyager pour en rencontrer. J'ai vu les premières pendant le Tour de l'Oisans, j'en ai vu ensuite dans l'Estérel, en Bretagne etc...
RépondreSupprimerDes espèces différentes bien sûr et pas toujours simples à différencier.
Depuis que j'habite en Savoie j'ai constaté qu'elles colonisent certains alpages de Maurienne, pas vraiment un cadeau pour les éleveurs ! Un pâturage peut rapidement être envahi.