explosion rose (1) : l'arbre de Judée

Je suis toujours en retard d'un métro avec lui, je ne bouge guère avant que la floraison ait bien débuté, je passerai au moins deux fois en voiture -sans appareil -avant d'aller jusque là. Et alors il a déjà les feuilles ! Car comme bien des arbustes à fleurs printaniers, forsythia, cognassier du Japon, et nos sauvages amandiers bien sûr, il fleurit tout d'abord sur les rameaux nus. Gros effet!

Celui-ci est sur les pentes du Puig des Gallines, sur la route du haut. Sauvage, apparemment.
Il a un collègue un peu plus bas et beaucoup d'autres dans la "Forestière". Pour un arbre qui préfèrerait le calcaire, à ce que j'en lis, il faut croire que les remblais de concassé de la route lui conviennent.
- Qui sait d'ailleurs s'il n'est  pas venu avec?



le voilà, son collègue un peu plus bas, on voit les gousses

 

La floraison dure un bon moment, les fleurs se succèdent, les feuilles les rejoignent, et ça se finira en tapis rose - bien avant la Fête-Dieu

Je pensais qu'ils étaient plantés par les oiseaux, échappés des jardins, j'en connais quelques uns en ville.

Celui-ci ne pourrait pas être leur mère, il est plus jeune que les sauvages.

En fait je lis (selon Wikiedia) que le mode de dissémination des graines est "barochore", c'est à dire qu'elles tombent par pesanteur et se ressèment sur place...? Alors pourquoi ne sont-ils pas plus serrés? elles doivent être dévorées en totalité.

Vu cette année avant les feuilles celui qui se trouve en face du Castillet à Perpignan, dans les jardins de la Basse.
 Sans appareil une fois de plus, et zut. Somptueux! il est grand, vieux, mais taillé et ses grosses branches couvertes de fleurs étaient une sculpture rose sans pareille.

Arbre de Judée ou Gainier, Cercis siliquastrum

arbre de la famille des Fabacées - sous-famille des Césalpiniacées]ainsi que[ Caroubier, Cassia, Chicot, Févier, Tamarinier.
( NB j'ai supprimé les liens vers ces autres espèces pour ne pas alourdir, voir page d'origine)

Étymologie : son nom (arbre de Judée) lui vient de sa région d'origine, la Judée. Son nom grec est cercis, d'où le nom du genre. Cercis est le nom de la navette de tisserand, par allusion à la gousse de l'arbre.
Origine : Europe, Asie Mineure.

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Jean Tosti ajoute, en catalan: arbre de Judes, arbre de l'amor  et conteste cette éthymologie : on serait passé d'une légende autour de Judas- plusieurs hypothèses- à Judée.
Bah ! le nom de Judée venant d'un autre Judas, c'est chou vert et vert chou.

J'en apprends des choses d'un coup... car je suis allée voir les pages qui présentent ses cousins. Certains sont comestibles, utilisés en pharmacie ou en additifs alimentaires.
Contrairement à eux,  et à bien des Fabacées, l'arbre de Judée a des feuilles simples. Mais la fleur est bien celle à laquelle la famille nous a habitués. Sauf au début de son développement, où elle a un aspect de "gélule" bicolore.

feuille ronde échancrée à la base, avec des petites bractées, qui tomberont; 
nouvelles fleurs se préparant à relayer les premières.
 Les jeunes rameaux sont rouges



Les rameaux anciens ont une écorce grise



Certaines fleurs de plusieurs bouquets montrent étamines et pistil. Mais ça n'est pas moi qui les ai décortiquées pour la photo. Je pense avoir débusqué le coupable: la cétoine grise, alias cétoine funèbre, Oxythyrea funesta, ou drap mortuaire, le nom -si spectaculaire- le plus facile à retenir. Nommés ainsi non à cause de leurs dégâts, mais par analogie entre leur parure et les tentures de deuil.

PS : voir le reportage que >>Le Jardin de Lucie << vient de lui consacrer

Pour  le distinguer à coup sûr, s'il veut bien vous montrer ses papattes et son caraco.




mi-mars. On observe les anciens  pédondules en demi-cercles  encore présents, ligneux. Mais contrairement aux robiniers, plus aucun fruit visible. (ce sont des gousses aussi, mais plus longues)

 

 Je dois retrouver les images des gousses

 ou attendre d'en prendre de nouvelles.

 En attendant, j'agrandis celle de mai déjà présentée plus haut :

 



il y avait au moins trois abeilles charpentières présentes au même moment, et une foule de butineuses plus petites

Les abeilles en font un arbre qui chante, celles qu'on voit le mieux ce sont les xylocopes (abeille charpentière, énorme et bleu-noir), mais il en vient beaucoup d'autres.