Seulement ...ils bougeaient toujours beaucoup !
Ils m'ont agacée l'an dernier, à se poursuivre sous mon nez.
Sans se poser.
Avec l'orage menaçant, je suis revenue dans ce coin proche de Cerbère, en me disant que si la pluie veut bien attendre, j'y aurai quelques belles occasions - peut-être. La semaine avant, ils m'avaient refait le même cinéma. Pas moyen d'en accrocher un dans le viseur.
Mais si j'ai de la chance, le vent de sud leur fera un autre effet que la tramontane, il faut essayer.
De toutes les belles choses
Qui nous manquent en hiver,
Qu'aimez-vous mieux ? – Moi, les roses ;
– Moi, l'aspect d'un beau pré vert ;
– Moi, la moisson blondissante,
Chevelure des sillons ;
– Moi, le rossignol qui chante ;
– Et moi, les beaux papillons !
Le papillon, fleur sans tige,Qui voltige [...]
Qui nous manquent en hiver,
Qu'aimez-vous mieux ? – Moi, les roses ;
– Moi, l'aspect d'un beau pré vert ;
– Moi, la moisson blondissante,
Chevelure des sillons ;
– Moi, le rossignol qui chante ;
– Et moi, les beaux papillons !
Le papillon, fleur sans tige,Qui voltige [...]
(Les papillons, Gérard de Nerval, extrait)
Je vais pouvoir me faire les dents sur un vulcain posé sur le chemin même. Il pourrait bien avoir hiverné, son aile droite est bien râpée, encore que j'ai vu pire.
Vanessa atalanta L. est gâté en noms, on le connaît aussi comme Red Admiral. Ce qui est le plus pratique pour moi, je m'y perds un peu entre tous les dieux, demi-dieux, nymphes et autres personnages mythologiques dont la tradition a emprunté les noms pour ces fleurs qui volent.
Pendant que je le cadre sans oser m'avancer trop et rompre le charme, flambés et machaons croisent et recroisent. Voire se volent carrément dans les plumes, si j'ose employer l'expression, il me semble bien qu'ils défendent un territoire, contre les passants, même d'une autre espèce, se précipitant au contact de tout ce qui traverse le coin. Ils se percutent, se mesurent, se séparent...
??? J'avais observé ce genre d'intimidation de la part d'un machaon au dessus d'un "champ" de chardons(galatites) - ça allait jusqu'au raccompagnement
Autant d'essais autant de ripostes systématiques. Je me dis que si je passe vite ou cherche à suivre mon sujet, je dois faire partie des intrus, qui provoquent ces vols nerveux. Je guette donc du coin de l'oeil... en restant au milieu du chemin, avec une vue bien dégagée. Mes essais antérieurs en m'embusquant à l'ombre n'ayant rien donné.
Le machaon n'a pas forcément le dessus face au flambé, et ils finissent par se poser,
non loin l'un de l'autre, d'ailleurs. 50 à 80 cm
- Zoom obligatoire pour moi.
Mais comme ils restent un long moment ainsi, j'ai le temps d'en profiter.
Le Machaon se nomme
Schwalbenschwanz en allemand,
Swallowtail en anglais,
Koninginnepage en néerlendais,
Macaón en espagnol
et Macaone en italien.
(Et aussi Grand Porte-queue)
Il en existerait plus de cent descriptions de sous-espèces, d'après Wikipedia
à voir:
insectes-net.fr présente sur 4 pages une remarquable collection de photos, de la ponte à l'imago
vidéo éclosion
J'ai même droit à deux attitudes de la part du Machaon,
ce qui ne me permettra cependant pas de savoir s'il se chauffe simplement au soleil ou s'il déguste on ne sait quoi.
Puis un vulcain, plus pimpant que le premier, vient lui disputer la place et se poser tout près.
Le flambé, quant à lui, ou un de ses congénères, s 'est déplacé et pose à présent sur un buisson de ciste de Montpellier, où on ne le remarquerait pas mieux.
La photo ne dit pas non plus s'il s'intéresse aux jeunes feuilles, aux bourgeons ou aux fruits de l'an passé
(Iphiclides podalirius) , le Flambé, ou Voilier
se nomme
Segelfalter en allemand,
Scarce Swallowtail en anglais
et podalirio en italien (Wikipedia)
Les deux espèces de Papilionidae ne se font pas concurrence, car tandis que le machaon dépose ses oeufs sur les apiacées (fenouil, carotte, peucedan des marais, Boucage saxifrage, panais cultivé, persil...)
et des rutacées (Citrus, Ruta...),
le flambé choisit des arbres pour les siens,et donc pour
la nourriture des chenilles. (Les plantes-hôtes de sa chenille sont le prunellier, les cerisiers et cerisier à grappes, l'aubépine et aussi les pêchers et les amandiers).
Quant au vulcain (appartenant aux Nymphalidae) qui est venu se faire lui aussi une place au soleil dans cette arène, il installe sa progéniture sur les Urticacées (orties, pariétaires)*.
*J'ai surligné les plantes disponibles non loin de ce bon coin.
J'avais donc bien fait d'envisager cette solution de repli et de garder "de la batterie" en n'allant pas marcher trop haut. Et du temps... car il y faut quelque patience.
- J'en manque encore.
Superbe ta collection! Je n'ai pas encore vu le Machaon cette année.
RépondreSupprimerLes Vulcains passent l'hiver et certains ont connu des jours difficiles, d'autres sont passés entre les gouttes et le froid et sont encore tout beaux!
Ceux qui ont des goûts variés ont plus de chance de se reproduire!
Le Flambé et le Machaon, ces grands papillons attirent immanquablement les regards!
En tout cas tu as là un endroit très richement fréquenté!
le seul coin ou j'aie jamais rencontré le flambé - ce qui ne veut rien dire, je ne quitte pas les chemins. Les bords de chemin sont très riches mais dans la garrigue "inculte", la variété est aussi garantie
RépondreSupprimerCoucou Claudie,
RépondreSupprimerTout le monde dort et je t'écris de mon petit portable NC10 que j'ai sur les genoux avec le chien qui me donne sa balle toutes les 5 secondes ... hahaha ... DUR DUR !
J'ai moi aussi eu du mal à cliquer sur un machaon ou autre papillons qui peuplent le jardin car ils bougent beaucoup mais, par contre, les chenilles magnifiques du premier, sont faciles à immortaliser comme ICI =
http://laurejo.canalblog.com/archives/2010/06/07/18178061.html#comments
Pour répondre à ta question sur la plante grasse sous ma photo du néflier, il s'agit d'un echeveria pulidonis.
J'essaierai de ne pas oublier et mettrai des graines de sauge bleue pour toi.
Douce journée.
Grand merci Jo !
RépondreSupprimerJe n'ai encore jamais cliqué sur la chenille de machaon, mais sur l'adulte souvent. Si je le repère attablé sur mes Centhrarthus ruber, j'ai le temps de prendre l'appareil et descendre dans le jardin, même pas besoin de trop zoomer. Et il se pose volontiers sur les bords de chemin comme ici. Je me suis souvent demadée ce qu'il y cherchait. Le soleil, les calories, sûrement?