Dernièrement, j'ai vu une très belle chenille de "*** de la ronce" sur Flickr
Donc je fais un tour dans un coin au soleil, où je sais trouver des ronces (et d'autres mauves que je m'étais promis d'explorer - mon
charançon-gros-pif y était bien, mais j'y reviendrai)
Pas de chenilles mais un ou deux papillons orangés qui s'enfuient (la photo est d'après), et de jolis coléoptères, des sortes de coccinelles allongées.
Je continue à explorer sans m'éloigner, et ils reviennent, et bien plus nombreux.
Du coup je multiplie les photos dans cette lumière difficile de fin d'après-midi, peu sûre d'en avoir d'exploitables.
En cadrant serré, quand ils se posaient au sol, bien isolés, sans ombre sur eux,
mais plus large, à recouper après, pour tenter de les avoir sur les ronces ou en vol, ou par deux... (Voilà que je deviens paparazzi pour journal à sensation?)
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| cette photo me donnant une sensation de déjà vu, mais où ? |
Joli, non ?
Reste à chercher à en savoir plus, mais là, ça se corsait
Chercher son nom, j'y avais passé beaucoup de temps sur le web, hier.
J'avais trouvé beaucoup de points communs avec l'Amaryllis, (
Pyronia tithonus)
Nymphalidae, Satyrinae, qui était le plus proche , en forme, et en dessins, de ce qui était présenté dans la plupart des sites que je consulte
mais ce n'était visiblement pas bon, il manquait des ocelles.
Pas moyen de trouver des photos distinctes des deux sexes, au cas où je sois tombée sur celui non représenté, en fait , je lis à présent
ici qu'il n'y a une différence que de taille.
Avec une recherche par mots-clés,
{papillon, marron, orange, ocelles} ne me donnait, hors l'amaryllis, que des papillons plus éloignés
{papillon, orane, marron, Y} pour le dessin sur l'envers de l'aile postérieure, n'apportait rien de plus
Et pour {papillon, ronce, ronces}, je tombais immanquablement sur le nacré de la ronce
ou d'autres papillons plus éloignés, un Argus plutôt bleu-vert, un sphinx...
Donc je ne suis pas encore au point pour ces recherches.
Parallèlement, j'ai évidemment mis quelques clichés sur Flickr, en comptant sur les connaissances de mes contacts plus expérimentés.
Et bien sûr, c'est ainsi que j'ai reçu la solution que je cherchais en vain (merci Régis) :
un Tytire ou Ocellé rubanné (Pyronia bathseba)
-Spanish Gatekeeper en anglais et Lobito listado en espagnol-
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| j'ai retrouvé celui que j'avais déjà pris à Bardejean (Lamalou, Hérault) |
que mon contact me dit assez rare : on ne le trouve en France que dans les départements méditerranéens, sauf la Corse, mais je l'avais bien vu plus "à l'intérieur"
Ce qui explique que j'avais peu de chances de le trouver
rapidement dans
Papillons de Poitou-Charentes - une de mes premières directions de recherche, car ce site ne se limite pas à sa région et j'y trouve souvent mon bonheur - et où il était pourtant répertorié, mais je n'ai pas été assez tenace et efficace pour y découvrir sa
fiche.
La plante hôte de sa chenille, d'après Wikipédia, est une graminée, Brachypodium sylvaticum. Il faudra que je voie s'il y en a dans le même secteur.
C'est compliqué, les besoins des papillons, ils ont quelques plantes qui conviennent aux chenilles, donc recherchées pour la ponte, et quelques plantes (en général, pas les mêmes, évidemment) qui conviennent à l'adulte (imago) pour s'y nourrir
- pour les espèces qui se nourissent du moins, car il existe des papillons qui ne se nourissent pas étant adultes et meurent rapidement, uniquement destinés à la reproduction.
Si l'une des deux plantes nécessaires vient à manquer, les papillons devront, au mieux, se déplacer pour les trouver. Ou les populations diminueront, voire disparaîtront
- si j'ai bien compris.
C'est ainsi que voir des papillons, et beaucoup de variétés de papillons, dans un lieu donné, est un signe de biodiversité et d'un milieu riche et pas trop dégradé, m'a dit un
passionné*, alors que moi je pensais juste avoir eu de la chance d'en voir autant,
un beau jour de solstice d'été.
( * SOS Biodiversité, prenez le temps de visiter tout le site)
Pour les curieux, autres sites intéressants :
Noé, identification
Il s'agit justement d'un piège écologique pour les chenilles processionnaires du pin.
