vendredi 7 octobre 2011

on a de la visite !

Drôles de bêtes, j'en avait déjà vu en élevage, mais en liberté, ils se dissimulent si aisément  que je peux bien passer cent fois à côté sans les soupçonner.
Mais là, sur le crêpi, énorme, vert, je l'ai repéré de loin.
En me demandant pourquoi il n'avait que 4 pattes. Car un phasme, c'est bien un insecte, non?
Et que fait-il sur la maison? ça mange quoi ces bêtes-là? Herbivores, non? Rien à brouter là-dessus !
Et la tête, elle est où la tête? En haut, en bas?
- Non ! au milieu !
En fait les pattes de devant sont jointes en avant dans le prolongement du corps*, ce qui donne à leur partie la plus fine un aspect de longues antennes. Avec quelque chose accroché entre qui ressemble à une toile ou à un cocon d'araignée, ou du duvet d'une graine.
Et les yeux se trouvent entre les coins des trois petites photos.
Taille (tel que sur la photo, avec les pattes en avant) * une quinzaine de centimètres
( *Je lis ici que cette position est une position de défense et dissimulation, normalement, ce qui donne à penser qu'il a pu être dérangé - oiseau, chat-  mais sur d'autres documents on dit qu'il se laisse aussi tomber au sol, toutes les pattes dans l'axe du corps, avec donc l'aspect immobile d'une brindille)


Ici la queue    >
Pour agrandir cliquer sur la photo
 Le premier topo que je trouve est sur Wikipedia , bien sûr (merci, mais c'est succint) :
[On trouve trois espèces sur le territoire français métropolitain, essentiellement dans la moitié sud du pays, et le long du littoral Atlantique :
La majorité des espèces a une distribution tropicale et équatoriale (Asie, Amérique et Océanie). Ils sont plus rares en Afrique continentale. On trouve notamment de nombreuses espèces dans les départements d'outre-mer, notamment en Guyane française. Sur l'île de Bornéo, dans la région du Sabah, vit le Phobaeticus chani, le plus long insecte du monde.

Mode de vie

Les phasmes sont des insectes herbivores, plus précisément phytophages, se trouvant ainsi en bas de la chaîne alimentaire (on observe exceptionnellement des cas de cannibalisme en captivité en raison de la promiscuité des enceintes d'élevage). Leur principaux prédateurs sont des oiseaux, de petits mammifères (Lémuriens, certains rongeurs…), des insectes (Mantes religieuses, fourmis, punaises…), et des araignées.
Pour survivre, ils se fondent dans leur environnement en imitant à la perfection des brindilles (avec toutes leurs particularités : taille, noeuds, cicatrices des feuilles), des feuilles mortes ou vertes, voire des lichens ]

Pour lire la suite

Alors, phasme gaulois?
espagnol ?
de Rossi ?
La couleur n'est pas un indice , ils en changent, du vert au brun
Le second, Leptynia hispanica, selon Wikipedia est censé manger du lierre, le troisième des tiges de ronces - on n'a pas ça à proximité...

Remarque:
Un phasme espagnol , mangeant  uniquement la dorycnie, >>>
Dorycnium pentaphyllum (qu'on ne voit guère ici non plus, et pour cause, elle aime le calcaire, ici c'est du schiste, la photo de droite a été prise dans l'Hérault) apparaît sous un autre nom (Pijnackeria hispanica), dans le plus riche des sites que j'ai pu lire, et qu'il faut ouvrir absolument : celui de l'ASPER (Association pour la Systématique des Phasmes et l'Etude de leur Répartition), où on ne cite d'ailleurs pas Leptynia hispanica, du moins pour la présence en France . De toute façon, ce n'est pas celui-là, bien plus petit que celui que j'ai vu.

Donc après lecture de ce dernier site, je conclus qu'il s'agirait de Bacillus Rossius, qui peut vivre sur le rosier aussi (il y en a pas loin, de fait) et qui est le plus grand des 3 phasmes français.
<<< La photo de la tête et de l'oeil correspond,


             celle de l'extrêmité de l'abdomen aussi.  >>>


Une femelle, forcément.
Il y a très rarement des mâles.
(Reproduction par parthenogenèse)






Il me reste qu'à prendre le temps d'aller explorer nuitamment les rosiers  comme conseillé (à moins que l'éclairage de rue ne les rende aussi discrets que pendant la journée).

Passionnant, ce site de l'ASPER !

3 commentaires:

  1. Si j'avais su qu'on peut les attraper je n'aurais pas fait les photos à l'ombre !
    Voir l'Echo des Chênaies
    http://nemorosus.over-blog.com/article-35236354.html

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  2. Je rêve d'en trouver chaque été !
    Pour l'instant le diablotin, empuse juvénile est mon seul trophée remarquable... Un beau moment d'émotion !
    Dans ton secteur tu dois pouvoir observer une araignée que je convoite depuis longtemps l'argiope lobata... Ici j'ai des argiopes bruennichi (argiope frelon)
    On ne s'ennuie pas dans tes pages !

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    1. "Trouver" est le mot exact Foise, il semble que les chercher demande certains moyens (simples, lumineux et nocturnes, voir lien ASPER) mais je n'ai eu aucun mérite là . Il m'a "sauté aux yeux" de loin. Pas caché du tout. Par contre j'ai cherché en vain ensuite s'il avait des copains...
      On est donc à égalité, je n'ai pas encore vu ni empuse ni diablotin - mante si par contre, mais si vite... elle était sur mon dos aux vendanges, donc on l'a fait fuir en vitesse, une grosse ! verte !
      Je vais voir pour argiope lobata (habitat ?)

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