séneçons

J'avais envie de connaître le nom de cette plante que j'avais rencontrée cette année pour la première fois, mais en plusieurs endroits (jardinets, publics ou privée). Le pouvoir couvrant de
cette plante est étonnant, comparable à celui de la ficoïde glaciaire, à laquelle un des sites l'associait ...

13 mai 2010

Merci à Agnès, une amie de Flickr, qui  m'a encouragée à chercher chez les séneçons,
 et elle avait bien raison !
 Ce pourrait être "Senecio angulatus"-séneçon anguleux-Creeping Groundsel
Un site le montre, décrit comme une liane d'Afrique du Sud, introduite en France, où elle pourrait se montrer envahissante (Alpes-Maritimes, notamment), ce qui était mon impression.
http://crdp2.ac-besancon.fr/flore/flore/nom_com/senecon.htm.

Classé "séneçon invasif" par  botanic06  
Or, la plupart des séneçons sont toxiques pour le bétail et prolifiques en graines, que le vent disperse allégrement.

Les séneçons
Ils peuvent présenter des aspects très différents, et une autre plante qui m'intriguait en était un :

Senecio articulatus?

  On ne la trouve pas sur le site bisontin déjà cité qui je pense ne s'est intéressé qu'aux espèces sauvages françaises, indigènes ou importées.
Le plus "visible" sur les PyrénéesOrientales est le séneçon du Cap (Senecio inaequidens), qui jaunit les vignes et les bords de route,ou devrais-je dire jaunissait, il nous semble en régression.... Il serait arrivé par des ballots de laine importée. (v.fiche)

 Il semble bien attaqué par des pucerons noirs, et au printemps, sous certains il y avait comme une flaque de sève ou de miellat, et la plante elle-même comme passée au verni ou à la bave d'escargot.
 Il est décrit comme invasif jusqu'en Bretagne et en Suisse, mais facile à arracher avant qu'il ne graine.
Mmmoui !   ... ça c'est bon pour les terres cultivées, pour les bords de  route c'est une autre histoire, et le vent se charge de recontaminer les zones arrachées.
Et il est extrêmement toxique pour le bétail, comme la plupart des séneçons.

(A présent, mais c'est une autre histoire, les bords de routes et vignes ensauvagées jaunissent davantage encore d'inules visqueuses  . La gare de Port-Vendres par exemple en est couverte.)

Une autre espèces invasive est le séneçon en arbre, Baccharis halimifolia (voir fiche jardinerie), ici je ne l'ai pas encore rencontrée, elle aime les zones humides, mais elle fait partie des plaies, tant en Bretagne,  Normandie,   Poitou-Charentes, Arcachon, qu'en Méditerranée.
Elle a été en effet, et elle est encore, une plante de jardins, aménagements de ronds-points et autres, "sans soucis", acceptant des sols salés, et donc précieuse en bord de mer... "aigrettes "décoratives" -sic-... que des qualités?
 Sans soucis ??? ... elle s'adapte tellement bien qu'elle s'en est échappée et menace la biodiversité en de nombreuses régions littorales.
Le plus étonnant étant qu'on continue à la proposer à la vente, sachant qu'on a du mal à l'arrêter ensuite.

Vous comprenez pourquoi mon ex-inconnue m'inquiétait, et m'inquiète encore plus à présent que je la connais ? Toujours se méfier des plantes qui réussissent trop bien !
      On importe une plante, le plus souvent sans son(ses) ennemi(s) naturel (s).
Le mécanisme est d'ailleurs le même pour les importations animales, accidentelles (frelon asiatique) ou volontaires (animaleries, aquariophilie notamment, élevages, pour la chair ou la fourrure ).

De toutes les espèces de séneçons si nombreuses et si variées, forcément beaucoup  sont appréciées en ornement,
pensons notamment au séneçon (cinéraire) maritime, apprécié plus pour son feuillage découpé et velu, argenté, que pour ses fleurs assez insignifiantes en fin de saison ...
  
et à nombre d'autres classés "plantes grasses"
j'en ai plusieurs dans le jardin, une qui pourrait bien être Senecio amaniensis , probablement aussi un Senecio ficoides, sauf que la mienne fleurit rouge...
...inventaire à creuser, donc

 étonnante, une espèce en forme de perles