Les vautours étaient plus ou moins espérés, au bout de cette jolie promenade.
http://dromescape.blogspot.fr/2014/10/but-de-laiglette-par-le-col-de-rousset.html
Passons sur l'indication de départ "à droite" qui prête à confusion ..
à droite, si on veut... en sortant du tunnel ou du parking, certes, mais pas en venant de Chamaloc! Nous suivions les indication d'une autre page (qui faisait la même erreur), repérée par mon hôte, nous guidant vers le But de l'Aiglette par la bergerie puis le col de Chironne, sans passer par les rochers du même nom.
Bien avant le parking, la route en lacets promet de beaux paysages, et de fait, dès le parking, on en prend "plein la vue".
vue vers le sud, le Diois |
zoom sur les éboulis surplombant le col du Rousset (But de Nève) |
les impressionnants Rochers de Chironne, sous le But de l'Aiglette |
une petite partie des lacets de cette route, D518, reliant Diois et Vercors |
Dès le parking aussi, l'objectif repère des beautés plus discrètes, mais tout aussi motivantes!
tss tss! un peu surexposée celle-ci! (probablement Germandrée petit chêne, merci Foise) |
Alors, là, j'ai le choix:
soit je partage, pendant qu'il fait encore beau -pour donner envie- et que c'est tout frais,
soit je m'astreins aux déterminations des plantes rencontrées, et je publie ça...
-ouh la la! -
... cet hiver? Quand rien d'autre ne me distraira.
Avec plein d'autres sujets emmagasinés entre temps, pour lui faire concurrence...
C'est tout choisi... je le fais maintenant.
Autant raconter en images ici, et ainsi à tous en même temps! Ou je n'en finirais pas.
Quitte à compléter plus tard, légender les photos par la suite, voire réécrire...
"Avez-vous votre surf?" |
Celle ci-dessous, je la mets en grand, pour bien montrer ces aiguilles séparées de la falaise: utiliser les curseurs pour la faire glisser, ou les flèches du clavier.
Sinon, en cliquant sur les photos, on peut les voir en taille "extra-large" qui montre moins bien les détails, mais le fait en un coup d'oeil.
Allez, c'est parti!
Traversons la route, direction "Via Ferrata"
Les valérianes rouges nous accompagneront au début du chemin. (Centhranthus ruber, mais ça existe surtout en rose, et parfois en blanc)
Elles sont moins touffues qu'en P-O.
Comme partout, les scabieuses attirent autant les papillons!
- à moins que ça ne soit des knauties, je n'arrive pas à me mettre en tête comment les distinguer
Ici, une zygène. Si je vois bien, les taches 1 et 2 sont fusionnées.Autrefois considérées comme une famille à part ainsi que les cardères: les Dipsacacées, elles ont été rattachées aux Caprifoliacées.
Et sur celle du dessous une trichie, ce n'est pas un papillon, mais un coléoptère, comme les cétoines et les scarabées.
Qui sait le nom de la plante à baies rondes qui fait ce joli "remplissage de bouquet" alentour? Serait-ce un gaillet? Sur place je ne lui ai pas prêté attention. Je devais la trouver banale... Elle est très jolie en "faire-valoir". | Voir (à l'aide des curseurs) l'agrandissement ci-dessous. Les petites baies rondes, et, sur le dos de la zygène, des grains de pollens |
Entre des centranthes pas mal défleuris déjà et cette inconnue, Isabelle, qui a l'oeil, me fait remarquer une chasseuse et son piège
photo recadrée, contrastée.... |
C'est sur les Centranthus que nous verrons ce second papillon:
Second... euh...
second à accepter de se poser et de se laisser photographier, parce qu'ils sont bien plus nombreux!
Merci, bel Argynnis paphia ("Tabac d'Espagne")
Un autre papillon s'est laissé admirer longuement, je tente un petit montage et je reviendrai le poser ici...
Et puis d'autres zygènes également:
à 6 taches bien distinctes
transparence... |
Iberis sp (linifolia?) |
Les éboulis ensoleillés font place à un "bois" assez clair et peu élevé, mais les fleurs blanches ou claires sont aussi difficiles à photographier dans la mi-ombre qu'au grand soleil.
Oeillet tout "barbu" |
Le prince en est le Mélampyre des bois, avec ses bractées bleues-violettes d'où émergent des "cornets" d'un jaune doré.
Foise le nomme aussi "Mélampyre du pays de Vaud"
Une petite linaire, aux mêmes teintes mais plus pâles, s'y dissimule habilement.
Je remarque aussi un léger feuillage glauque, que je crois d'abord de corydale.
Ben... non.
Quid?
Des campanules s'y mêlent, des hautes à grandes fleurs,
d'au moins de deux sortes, ce n'est qu'au visionnage des photos que je m'en rends compte
Les feuilles de celle-ci sont plus larges, et la corolle est recourbée, le pistil saillant. |
Derrière celle-ci, le buplèvre?
Bupleurum falcatum ? |
Coqsigrue ? (Ononis natrix , bugrane "visqueuse" - je n'ai pas touché... je n'en sais rien)
Aucune photo correcte des feuilles, ce n'est pas bien malin...
Les fleurs "passées" blanchissent et ont un aspect pendant. A gauche de celle-ci le dompte-venin. |
Les folioles sont bien dentés au bout, et les dernier a un pétiole, ça au moins, ça correspond, mais 3, ou plus?
Asclépiades,
dompte-venin, Vincetoxicum hirundinaria, je crois
Des feuillages d'hellébores aussi, ils abondent. |
Sedum et lamier |
Les "arbres" quant à eux sont plutôt des arbustes, ils alternent avec la falaise taillée en chemin muletier
Alisiers
alisier blanc (Sorbus aria, Allouchier) ou Alisier de Mougeot ? le second, il me semble |
Alisier de Mougeot |
bourdaine, en nombre aussi
buis,
on les repère à l'odeur!
Vanessa atalanta, le Vulcain, repéré sur un cytise, a bien voulu se poser de nouveau |
il est plus aisé à reconnaître ailes écartées, ou en vol |
Cytise
érables
noisetiers
Les trois noisettes
Trois noisettes dans le bois
Tout au bout d’une brindille
Dansaient la capucine vivement au vent
En virant ainsi que filles
De roi
Un escargot vint à passer :
" Mon beau monsieur, emmenez-moi
Dans votre carrosse,
Je serai votre fiancée "
Disaient-elles toutes trois.
Mais le vieux sire sourd et fatigué,
Le sire aux quatre cornes sous les feuilles
Ne s’est point arrêté,
Et, c’est l’ogre de la forêt, je crois
C’est le jeune ogre rouge, gourmand et fûté,
Monseigneur l’écureuil,
Qui les a croquées.
Tristan Klingsor
Tout au bout d’une brindille
Dansaient la capucine vivement au vent
En virant ainsi que filles
De roi
Un escargot vint à passer :
" Mon beau monsieur, emmenez-moi
Dans votre carrosse,
Je serai votre fiancée "
Disaient-elles toutes trois.
Mais le vieux sire sourd et fatigué,
Le sire aux quatre cornes sous les feuilles
Ne s’est point arrêté,
Et, c’est l’ogre de la forêt, je crois
C’est le jeune ogre rouge, gourmand et fûté,
Monseigneur l’écureuil,
Qui les a croquées.
Tristan Klingsor
campanule, mélampyre et feuillage d'hellébore sous ce noisetier |
viornes lantanes ("mancienne")
C'est le pied de la falaise, avec peu de terre, parfois juste la place pour le chemin en balcon, parfois un peu plus large,
vue vers le col du Rousset, notre point de départ, photo prise lors du retour |
balcon avec vue: vallée de Chamaloc et le Diois |
gonflé, le renard (je crois) qui est allé "pondre" sur le parapet |
des fragments de rocher, parfois sécurisé par le grillage
une vraie épée de Damoclès, bien tranchante, arrêtée dans sa course juste au-dessus des têtes |
La merveille qui s'y accroche (celle du moment du moins) est une potentille, toujours nichée dans des fissures du rocher, et que je n'avais jamais rencontrée.
Potentilla caulescens, Potentille à tige courte |
J'en prendrai tellement de photos que je pense pouvoir lui consacrer une page spéciale.
Vues de plus "près" les impressionnantes aiguilles détachées de la falaise, aux rochers de Chironne |
Des apiacées aussi y trouvent leur subsistance, dans quelques endroits moins "maigres"
Une inconnue
herbacée, ou arbuste en cours d'installation?
et, forcément, différents sedums
fougère aussi,
des lichens, bien sûr,
et des mousses
La roche par endroit présente d'étranges excroissances, évoquant les concrétions visibles dans les grottes.
Et on voit à certains endroits les traces des travaux (trous de barre à mine) qui ont ouvert le chemin dans la falaise.
bourdaine opportuniste - mais "bonzaï": cela lui permettra-t-il de se développer vraiment? |
Et les vautours, alors?
Eh bien, c'est que là... ce sont les photos prises sur environ un kilomètre... (et sur le même secteur au retour, certes)
Nous traverserons ensuite la hêtraie, puis l'alpage, mais ferons demi-tour au bout de 5 km guère plus... chaleur, poids d'un sac, nuages qui montent... et pas la certitude d'en voir.
Et surtout nous nous serons bien rempli les yeux, même sans eux,
mais pour la suite, il faudra d'autres messages
Bonjour Claudie,
RépondreSupprimerSuperbe escapade. Le mieux c'est en effet de la raconter sur le champ! L'hiver venu on peut peaufiner!
Je suis contente de voir que tu as trouvé encore beaucoup de fleur.Chez nous même en altitude nous avons trouvé des paysage bien secs.
J'ai rencontré la première fois , le "Midi" dans la Drôme. J"en avais gardé un souvenir excellent à tel point que nous avons songé à nous y installer !
Belle semaine à toi!
C'était une escapade du premier jour, depuis la plaine, où malheureusement l'ambroisie a tout envahi.
SupprimerLes premiers jours j'ai espéré que ça ne m'affecterait pas, mais quand elle a commencé à fleurir, et le vent à souffler, j'ai dû fuir. Quelle saleté ! Il y en a tant que c'est cause perdue pour l'éliminer. Faucher avant, tondre, mais il restera toujours des parties contaminées... Il faut vraiment mettre le paquet dans les régions encore peu touchées, pour agir avant d'être débordés.
Les vautours remontent, il n'est pas rare d'en observer jusqu'en Savoie. Bravo pour la potentille caulescente, je donnerais volontiers 100 sous et même un peu plus, pour la rencontrer...
RépondreSupprimerJ'ai des doutes sur certaines... et je ne saurai t'aider pour quelques autres faute de feuilles, d'involucre et autres détails indispensables.
Centranthus ruber ? pas sûr du tout... J'irais plus vers Centranthus angustifolius
Je confirme Ononis natrix (O.viscosa se rencontre nettement plus au Sud)
Iberis linifolia, oui, probablement. Une page sur cette espèce est programmée, tu pourras comparer.
Je te laisse nommer les 2 premières, tu devrais pouvoir le faire facilement avec l'aide (ou pas) du blog végétal c'est pas pour des prunes que la foise se décarcasse !
tu as l'adresse... la potentille abondait sur la partie ensoleillée de ce chemin taillé dans la falaise. Sans aucune difficulté de marche, ni de distance, bien en évidence dans chaque faille de la paroi.
SupprimerJe vais aller voir cet autre Centhrante que j'ignorais, si tu dis ça tu as certainement tes raisons, je n'ai même pas pensé qu'il pouvait être autre chose que "moins gâte" "maigrichon", différemment nourri, sur du calcaire etc
- j'ai simplement cru voir "celui de chez moi", tout en notant qu'il était moins développé (reste aussi bien sûr à savoir si j'ai bien étiqueté "celui de chez moi" - comme je l'ai déjà présenté, tu n'aurais pas manqué de relever l'erreur)
Je n'ai vraiment cherché (sur celles présentées ici) que pour les inconnues bien photographiées
- ce qui n'est pas le cas de la première, du parking! Donc la potentille et Ononis natrix (pour laquelle je restais avec quelques doutes malgré tes bonnes photos - sur l'aspect "pendouillant" des fleurs passées notamment - me souvenais de ton article sur la "coquecigrue" -pas se moquer- mauvaise mémorisation orthographique qui m'a fait chercher en vain un paquet de temps!)
Et puis cherché aussi sur certaines plantes et bestioles vues plus haut, mais pas fini, et, pareil, je n'ai peut-être pas assez "affiné" quand je croyais reconnaître. L'ibéris par exemple était pour moi "le nouveau que papa avait introduit dans le jardin avant leur déménagement"... Te dire si on est sur la mémoire plus que sur l'observation... mes photos étaient toutes surexposées et montrent peu nettement les feuilles. Les multiplier n'est pas un gage de succès.
Rappel: je NE SUIS PAS BOTANISTE - et tu as le droit de le dire, pas une très bonne photographe non plus!
Mais je me soigne!
Comme je l'ai écrit en préambule, si j'attends d'avoir tout finalisé, je ne publierai jamais.
Alors que des questions comme les tiennes m'aident à m'y coller.
Bon courage avec la canicule, je suppose que tu as des forêts hospitalières pour échapper la journée à la fournaise de la vallée, mais les nuits... Ici c'est vent marin, de sud, ça chauffe bien un peu -moiteur surtout- mais on a eu bien pire!
Pas de canicule par ici, les nuits sont fraîches. Par contre, j'ai un gros coup de flemme, j'apprécie ma terrasse tout en sachant que je vais bientôt me reprocher de ne pas être repartie, les plantes d'arrière-saison à découvrir ne manquent pas.
SupprimerLa potentille à tiges courtes citée en Savoie, à Aussois et à Pralognan, je l'aurai un jour !!!
Le cas des centranthes est significatif : pas de détermination sans une observation des feuilles.
https://flic.kr/p/LBfRUw
Supprimertu as eu raison: c'est bien le centranthe à feuilles étroites !
la première sur place j'ai pensé pour elle à une inule, je les connais peu et elles sont nombreuses - pas affiné... TOUJOURS EMPORTER MES FLORES BOUQUINS! -sauf par le train, et pour le soir, pas dans le sac à dos, mais en voiture pas d'excuses, c'était totalement crétin de les laisser (les jumelles aussi)... et très frustrant le soir!
RépondreSupprimerL'ESPERANCE FALLACIEUSE D'UNE CONNEXION se trouve trop souvent démentie
Donc ces jours-ci j'avais cru reconnaître Buphtalmum salicifolium, mais si tu me dis de chercher chez toi... elle n'y était pas!
ou sous un autre nom?
Non,
donc tu penses à Inula... salicina ? j'avais écarté...
Avec qui canope disait qu'on peut confondre - les ligules m'en semblaient plus étroites, les feuilles plus "molles", et puis les nervures blanches au lieu de rougeâtres, mais c'est le même port, certes...
Seulement j'ai une 3° vue ( https://www.flickr.com/gp/claudiek/HpYPiR ) qui dément pour l'involucre je crois. Les feuilles y sont mieux visibles aussi, bien que le capitule soit flou, elle est intéressante.
Je devrais peut-être la rajouter ici.
La seconde, au lamier amplexicaule "en un peu trop grand", trop dégingandé... mais la photo est si mauvaise que le contrôle après coup m'a paru une gageure... je ne m'avancerai pas...
Superbe ton montage ainsi que les commentaires !
RépondreSupprimerJe viens de rédiger deux réponses assez détaillée, il me semble que le clic de publication a échoué.
RépondreSupprimerJe recommence... Grrrr...
Inule à feuilles de saule se trouve dans les prairies humides, je doute que ce soit le cas.
Buphtalme est bien présent sur le blog, bizarre que tu ne puisse atteindre cette page
http://monerbier.canalblog.com/archives/2011/11/15/22683850.html
pour la lamiacée rose, va voir du côté des germandrées
http://monerbier.canalblog.com/archives/2011/01/17/20145023.html
en fin d'été, surtout quand il est sec et chaud comme cette année, les plantes sont molles, fatiguées, je n'aime pas les voir dans cet état, c'est un peu ce qui me retient... mais pas que... disons-le franchement, depuis Avril que je déambule avec mon APN je sature !
c'est bien possible, merci, pour la germandrée, à coup sûr une que je connaissais, ou j'aurais pris plusieurs vues
RépondreSupprimerMais j'en ai vu tellement après, j(ai oublié...
e t pourtant j(ai un carnet dans la sacoche que j'aurais pu utiliser
Pour la publication, la prochaine fois fais d'emblée une copie avant de cliquer?
Je ne crois pas avoir noté ce pb en commentant chez Lucie, sur blogger elle aussi, mais j'y penserai, c'est TRES AGAçANT quand ça arrive, surtout si on a mis une tartine et deux liens, un ça va, si on a encore l'onglet de recherche ouvert, mais deux, en général il me faut rechercher le premier
Repose-toi... c'est vrai que par cette sécheresse, on peut craindre de ne plus trouver grand chose - il doit faire un peu moins chaud chez toi, tu peux profiter aussi.
Rien de neuf à nous montrer ?
RépondreSupprimerSi, justement, mais connexion très aléatoire, et surtout... capacités de concentration limitées. Et... autres priorités
SupprimerPatience...
Amitiés