Je suis triste...
Les abeilles m'ont agressée, vendredi dernier, sur la route du haut.
Et comme je ne comprends pas, vous pourrez peut-être m'expliquer...
Parce que je les aime bien, moi, les abeilles, je les prends en photo quand je peux, sans les déranger, et ça se passe toujours bien.
Je me fais du souci pour elles et j'essaie de leur planter des fleurs utiles. J'apprends, je lis, tout ce qui se dit et s'écrit sur leurs ennemis et les façons de les aider. Leur déclin est une menace pour la nature et pour l'économie, pour notre alimentation aussi.
et je sais qu'il ne faut pas leur faire peur, je ne m'approche pas des ruches. En fait, elles avaient sûrement leurs raisons, un tas de raisons, même... mais lesquelles ?
D'abord il faisait brutalement très chaud,
après une brume et un vent de mer très frais le jeudi - il n'avait fait que 13°.
... et PAN, le vendredi, gros records de chaleur, pas un souffle, plus de 26° à l'ombre côté mer, et 31 sur la route du haut, où je me suis fait déposer pour marcher un peu, en descendant
- c'est de la triche je sais, mais la distance compense, et c'est toujours plus sportif que rester devant l'ordinateur, non ?
Donc, je marche, je fais des photos, je ne vois guère de choses nouvelles, mais des jolies, il y en a toujours...
Inspection de mes "places d'observation" habituelles... la saison semble tellement en avance... Voyons... les robiniers sortent leurs feuilles... les premières asphodèles sont superbes, presque aussi en avance qu'en bas... l'herbe est haute, déjà... Non, c'est tout de même trop tôt pour l'ail à toupet, pour les Serapias aussi. La touffe d'acanthe est somptueuse! ... Parce que là-haut, à part le superbe paysage, on croirait qu'il n'y a à voir que de la roche et de la "mauvaise herbe"... jonchée de canettes et de bouteilles, hélas...
Rien n'est plus faux, et la biodiversité y est merveilleusement développée, plus qu'en bas peut-être, j'en ai eu la surprise quand j'ai pris la peine d'y passer à pied.
Mais j'y reviendrai dans un autre billet.
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photo de décembre, par grande tramontane, je m'étais approchée davantage |
Donc j'arrive au tournant à proximité des ruches - elles sont tout de même assez loin de la route - lorsque ça commence à bourdonner autour de moi.
- Que dis-je, autour de moi... SUR moi ! Une, puis deux, puis trois ou quatre.
J'essaye de ne pas faire de grands gestes et de m'éloigner en allongeant le pas, mais elles insistent, les cheveux, la figure, les yeux, j'en fais tomber mes lunettes, plus très calme cette fois-là, en voulant les écarter. Chance, elles n'ont pas volé trop loin, je les retrouve vite à mes pieds. Et je continue à m'éloigner, mais rien n'y fait.. Je sens qu'une m'a piqué la tête...
J'arrache mon foulard - non, je ne suis pas voilée, je supporte mal le soleil, j'avais fini par recupérer un foulard dans mon sac.
Je fais des moulinets avec, au-dessus de ma tête, à droite et à gauche, tout en accélérant d'avantage, mine de rien, sans courir, et elles finissent par me laisser... OUUUUF !
Pas trop mal sur le moment, moins que les piqûres de guêpe, ne pas se laisser impressionner... par les vieilles histoires entendues depuis mon enfance. Ma tante a faillir mourir, jeune fille, de l'attaque d'un essaim dérangé, alors qu'elle guidait le cheval en fanant, avec mon grand-père sur la machine. Il s'était cassé le pied, devait rester assis, et elle l'aidait. Lui n'avait pas été piqué et c'est elle qui avait tout pris, s'éloignant pour le protéger. Nombreuses piqûres à la tête, médecin, voiture (la seule du village, un représentant) pour la conduire à l'hôpital... longue incertitude, "mastoïdite", mot mystérieux et inquiétant...
On se calme, moi je n'ai qu'une piqûre - et pas vraiment trop mal, je ne vais pas arrêter une voiture, je prendrai quelque chose en arrivant...
Mais je voudrais bien comprendre... je passe tout en revue...
Ne pensant pas être sucrée - salée, ah oui, ça c'est sûr, je transpirais énormément, et le foulard n'avait rien arrangé !
Mon produit de douche, à l'odeur tenace ? plusieurs heures après??? c'est vrai qu'il est fruité, mais pas mon shampooing, et elles ont tourné autant au niveau de la tête que du corps... Cherchaient-elles l'eau, il faisait si sec, et j'étais trempée, les zones où elles bourdonnaient correspondent... Mais je suis déjà descendue souvent par la même route sans problème, même par jours chauds, et dans le même état, sans problèmes, et j'aimerais bien y retourner, donc je voudrais bien savoir...
Le soir, j'ai aussi pensé au téléphone. A cette heure-là, j'avais un message à passer , et j'avais sorti mon appareil pour pianoter un SMS. Les abeilles seraient-elles sensibles aux ondes ? L'appareil est vite retourné dans ma poche lors de l'attaque, et le SMS n'a été expédié que... beaucoup plus tard !
Je ne sais pas quels signaux ont été envoyés pendant ma tentive de composition, je
suppose que ça ne concerne à ce stade que l'appareil,
mais je n'en sais rien, en fait. Quand je me promène - donc les autres fois ou je suis passée sans problème aussi - j'ai toujours le téléphone, mais j'ai changé de modèle, le signal est peut être plus puissant ou...
Ou...
Ou quoi ?
Va savoir...
Quelqu'un peut-il m'en dire plus ?
Et comme c'était mon jour de chance, mon ordinateur est tombé en panne de navigateur le même jour, depuis je fais avec l'ancien, je n'avance pas... tout prend un temps fou.
Mais j'apprends !