lundi 18 août 2014

plantes littorales: Pointe de la Torche, Finistère

   A la demande insistante de Foise, une petite échappée botanique, que je complèterai ensuite si trop compliqué
 - la connexion qui ne veut pas, la fille qui s'énerve, la nuque qui fait mal...



Alors voilà, il était un jour en Bretagne...


La Pointe de la Torche


     Il faut imaginer un endroit au bout d'une petite route, avec un GRAAAAND parking, des restaurants, et au-delà, des dunes.
De l'autre côté des dunes une très longue et très belle et très vaste plage...
   qui est aussi un "spot" de surf très prisé

    Alors les sentiers sont dûment tracés et on a bien sûr installé les panneaux invitant à n'en pas sortir, 
 


mais ce n'est pas gênant, car les plantes, elles, ne se gênent pas pour quitter leur domaine protégé et tenter une visite près du sentier.
des corolles de myosotis, des feuilles un peu de la même taille, mais rudes et légèrement dentées, et surtout couvertes de piquants, serait-ce une vipérine? Ni l'une nei l'autre, pas d'inflorescence enroulée. Pas la feuille du grémil, non plus. Alors une buglosse? Anchusa arvensis par exemple?    - il faut bien que je te laisse un peu mettre ton grain de sel, amie Foise!

Les grandes "herbes" je suppose que c'est ça, l'oyat?

les petites flammes duveteuses qui se balancent sont des "queues-de-lièvres" Lagurus ovatus, à Cerbère il y en a beaucoup, mais elles ont la tige moins haute
Le feuillage chantourné semble celui de la plante suivante, le mal nommé "chardon bleu" -qui n'est pas une Astéracées mais une Apiacées, comme la carotte- en l'absence de fleurs, on peut penser à une plante en première année. L'Eryngium est en effet une plante  vivace. Elle fleurira l'année suivante à partir des racines charnues, qui peuvent être très profondes, lui permettant en sus de la fonction de réserve d'aller chercher l'eau profondément. Et la rendant précieuse pour stabiliser les dunes, d'où un statut protégé dans de nombreux départements.  Eh oui! jolies feuilles, racines comestibles et vertus thérapeutiques seraient sa perte sans protection
 
( ou alors un crambe maritime? au feuillage plus ondulé et lobé que piquant   - protégé de même)
J'ai sélectionné des photos trop petites, pour économiser carte et batteries, et l'agrandissement ne lève pas le doute. Il aurait fallu doubler la prise de vue, avec un zoom plus accentué par-dessus la barrière

Eryngium maritimum, le panicaut maritime,  avec un petit escargot et deux autres hôtes

Toujours les hautes graminées et la queue de lièvre, avec un magnifique parterre de Criste-marine, Crithmum maritimum, "fenouil de mer", une autre Apiacée, elle aussi en partie protégée




     M'attarder pour leur tirer le portrait était tout excusé, bien que j'aie pris garde de n'en pas abuser!
     Je n'étais en effet  ni avec des baigneurs, ni avec des surfeurs, ni même avec des randonneurs avides de kilomètres - et pourtant on en a fait, des kilomètres, ensemble!
     mais avec des photographes,  et quel plaisir de se sentir compris et de connivence.
     Même si chacun a ses thèmes préférés, on s'entendait à merveille! 


     Quoi, c'est ça, la plage très fréquentée? Elle se fiche de nous, la Claudie!
    - C'est ça, mais ils viennent de hisser le drapeau rouge, tout le monde sort !


un endroit de forte érosion, comme en témoigne ce blockhaus tombé.. d'un bloc, justement - il y en a un autre aussi au sud de l'autre côté de la Pointe de la Torche (voirarticle suite). Un géotextile entre les dunes recouvre même une large zone que la mer a fouillée, mettant à nu les cables sous-marins qui passent à cet endroit. On comprend que le plantes, fragile rempart contre la mer, soient à protéger à tout prix, et le public canalisé.



      ... Comme la couleur et la lumière des photos ne l'indique pas, il est à peine le début de l'après-midi,  et non pas 20h !

       Nous nous félicitions, en les croisant tous, d'avoir mangé tôt et d'avoir ainsi évité l'affluence à la crêperie, mais non, c'est juste l'orage qui menace, et les surveillants font évacuer.



Avant que nous nous réfugions dans la voiture j'aurai le temps de reconnaître encore certaines plantes...

au ras de l'accès bétonné, un Violier, aux longues gousses, a encore quelques fleurs
lui jamais vu, visiblement un liseron, avec des feuilles réniformes comme celles de la ficaire, mais plus épaisses, ce "liseron des sables, c'est Calystegia (Convolvulus) soldanella", me dit ma flore

Donc nous patientons un moment à l'abri, mais ça ne s'arrange guère aussi nous nous rendons sur un site proche, en nous réservant de repasser plus tard

(fin provisoire, voir article suivant)

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Quelques sites intéressants à consulter
La végétation des faciès dunaires
.bigouden.com/jeunesse/laennec/torche/41/flore.htm

4 commentaires:

  1. looks like you had a great time.

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  2. F O R M I D A B L E
    Je n'aurais pas été capable de faire si bien
    Bravo à toi et merci ça me rappelle de bons moments
    Bizoux à toi

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  3. Bien, joli travail de maturaliste . Il était temps que le conservatoire du littoral intervienne car le site avait était fort dégradé . Dans les années 70 c'est tout juste si on ne trouvait pas de voitures contre le dolmen .

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Merci d'enrichir le sujet si vous en savez plus que moi, y compris pour me signaler des erreurs.
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