lundi 30 octobre 2023

A69 : POURQUOI UNE TELLE ABERRATION ÉCOLOGIQUE ET DÉMOCRATIQUE ?


C’est le projet qui cristallise toutes les tensions mais aussi l’opposition entre deux visions de l’avenir : l’autoroute A69 qui devrait relier Toulouse à Castres. Près de 2000 scientifiques ont appelé Emmanuel Macron à renoncer à ce projet “délétère et injustifiable”, plusieurs institutions environnementales ont donné des avis défavorables, des dizaines de personnes ont mis leur vie en danger, d’autres ont passé des semaines entières perchés dans des arbres pour empêcher qu’on les abatte, des milliers d’opposants se sont mobilisés, 61% des habitants dans le Tarn et la Haute Garonne seraient favorables à l’abandon de l’autoroute et pourtant le gouvernement ne veut rien entendre et annonce que l’A69 ira “jusqu’à son terme” ! En dépit de toutes ces alertes, des recours en justice toujours en attente, tout est fait pour accélérer le chantier. Quitte à déloger les grimpeurs des arbres, à les mettre en garde à vue, à violenter des militants pacifistes ou encore à arroser des manifestants de lacrymogènes et de grenades de désencerclement pour déloger une ZAD lors de ce week-end de mobilisation. Jusqu’où ira le passage en force ? S’il ne peut pas y avoir de dialogue démocratique sur un projet qui concentre autant d’oppositions alors comment imaginer la suite pour tous les autres projets polluants ? Tous les autres débats qui vont être créés par la transition écologique ? Les activistes, à l’image du médiatique Thomas Brail, ne demandent qu’une chose : une suspension des travaux le temps de mettre en place une médiation et de mener une expertise socio-économique indépendante. 2 processus qui pourraient mener à un moratoire, une consultation publique ou un référendum local. Référendum auquel 82% des habitants impactés seraient favorables. Alors que raconte la lutte contre l'autoroute A69 ? Pourquoi ce projet est-il tant décrié ? Quels sont les arguments pour le mener jusqu’au bout ? Et que s’est il joué lors de ce week-end de mobilisation ? Réponses dans ce décryptage reportage de Paloma Moritz.






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 LES SCIENTIFIQUES SE RÉVOLTENT FACE À LA FAILLITE DES POLITIQUES


Face à l’urgence absolue de la situation, de plus en plus de scientifiques ont décidé de se rebeller et d’agir en accord avec les alertes écologiques qu’ils lancent, souvent en vain, depuis des années. Si cet engagement de la science dans le débat public n’est pas nouveau dans l’histoire, le mouvement interpelle par son ampleur et sa détermination. Avec un mode d’action de plus en plus répandu : la désobéissance civile. On pourrait dire que tout a commencé en septembre 2020 avec le lancement de Scientist Rébellion, mouvement international qui regroupe désormais des milliers de scientifiques. Mais en réalité, quelques mois plus tôt déjà, en février 2020, 1000 scientifiques français appelaient à la rébellion dans une tribune au Monde. Dans la foulée, le mouvement français Scientifiques en rébellion voit le jour. Depuis, il est de plus en plus fréquent de voir sur les réseaux sociaux ou dans les médias des scientifiques en blouse blanche prendre part aux actions de désobéissance civile pour alerter l’opinion publique, quitte à parfois finir en prison. Alors que raconte véritablement la rébellion des scientifiques ? En quoi cette désobéissance civile est-elle justifiée ? Quelles en sont les conséquences et les impacts ? Et quelles menaces pèsent aujourd’hui sur le milieu de la recherche ? Réponses dans cet entretien Blast de Paloma Moritz avec Jérôme Santolini et Elodie Vercken, membre de Scientifiques en Rébellion.

Le Carnage de l'A69 : Comment en est-on arrivé LÀ ?!

L'histoire d'un passage en force 🔥 Pourquoi ne lâchent-ils pas et quelles leçons peut-on en tirer ? Voilà les questions qui m'ont obsédées, alors je me suis rendu sur le chantier pour constater les dégâts, j’ai filmé la mobilisation des opposants au projet, j’ai vécu frontalement l’acharnement d’une classe politique et économique à défendre la construction de l’autoroute, et ce que j’ai compris m’a enragé autant que dégouté. C'est un #Carnage : j'ai pleuré en regardant cette vidéo la première fois, de rage et de tristesse, je compte sur vous pour partager cette vidéo au maximum, pour que ce mouvement grandisse !